Une femme a mal au dos mais aucun traitement ne marche contre la douleur.
ChatGPT a dit : Le "mal de dos", souvent appelé "lumbago", est en réalité une lombalgie, c’est-à-dire une douleur localisée dans le bas du dos au niveau des vertèbres lombaires. © Adobe Stock

Le mal de dos touche 8 Français sur 10 au cours de leur vie. Malgré la panoplie de traitements disponibles, aucun ne permet aujourd’hui d’en venir totalement à bout. Que dit la science ? Quelles solutions pour soulager durablement ? On fait le point.

On le surnomme “le mal du siècle”, et pour cause : le mal de dos concerne 80 % des adultes au moins une fois dans leur vie, selon ameli.fr. Il s’agit même de la première cause d’arrêt de travail en France. Pourtant, malgré l’avancée de la recherche, aucune solution miracle ne semble pointer à l’horizon.

Des médicaments souvent inefficaces

Pendant longtemps, les médecins ont prescrit des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), des antalgiques (comme le paracétamol) ou encore des relaxants musculaires pour soulager les douleurs lombaires ou sciatiques. Mais plusieurs études récentes remettent sérieusement en question leur efficacité.

Une revue de 98 essais cliniques publiée en 2023 dans The BMJ (British Medical Journal) montre que :

  • Les AINS n’apportent qu’un soulagement modéré et uniquement pour les douleurs aiguës.
  • Les relaxants musculaires et le paracétamol sont peu voire pas plus efficaces qu’un placebo.
  • Certains antidépresseurs peuvent aider dans les douleurs chroniques… mais leur bénéfice reste très limité.

Le paracétamol, longtemps prescrit en première intention, est désormais déconseillé en traitement de fond, comme le rappelle la Haute Autorité de Santé (HAS).

Et côté chirurgie, pas mieux

Quand la douleur persiste, certains patients finissent par se tourner vers la chirurgie, pensant que c’est la solution ultime. Là encore, la science invite à la prudence.

Une étude canadienne publiée en mars 2025 dans le Journal of Pain Research révèle que la chirurgie du dos (notamment pour hernie discale ou canal lombaire étroit) ne garantit pas une amélioration significative à long terme. Dans certains cas, les douleurs reviennent, ou sont remplacées par d’autres gênes post-opératoires.

S’il y a bien une stratégie validée par les études scientifiques, c’est le mouvement. Contrairement à ce qu’on pensait il y a quelques années, le repos est désormais déconseillé. La HAS recommande la reprise rapide des activités quotidiennes, même en cas de douleur. Pourquoi ? Parce que rester allongé trop longtemps aggrave la situation : les muscles se déconditionnent, la douleur s’ancre dans le cerveau… et devient chronique.

Alors, face à ces constats, la communauté scientifique s’accorde aujourd’hui sur un point : il faut changer d’approche. Plutôt que de chercher à “faire disparaître” la douleur, il s’agit de mieux vivre avec, et de prévenir les rechutes.

  • La kinésithérapie avec renforcement musculaire.
  • Le yoga ou le Pilates, pour améliorer posture et souplesse.
  • L’éducation thérapeutique, pour mieux comprendre et gérer la douleur.

On pense souvent que le mal de dos est lié à une mauvaise posture ou au fait de rester trop longtemps assis. C’est en partie vrai… mais pas uniquement.

Une méta-analyse publiée en mars 2025 dans le British Journal of Sports Medicine a passé au crible 129 études sur plus de 700 000 enfants et adolescents. Résultat : la sédentarité semble légèrement liée à la douleur dorsale, mais aucune preuve ne montre qu’elle en est la cause directe.

Le mal de dos est en réalité multifactoriel. Il peut être lié au stress, à l’anxiété, à des troubles du sommeil ou encore à des facteurs sociaux (travail pénible, isolement, précarité…).

À SAVOIR

Selon une étude de l’Assurance Maladie publiée en 2023, le mal de dos représente la première cause de consultation en médecine générale en France, devant les infections respiratoires. Il est également le deuxième motif de prescription d’imagerie médicale (IRM, radios), et l’une des principales raisons de consommation de médicaments antalgiques. 

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Marie Briel
Journaliste Ma Santé. Après un début de carrière en communication, Marie s’est tournée vers sa véritable voie, le journalisme. Au sein du groupe Ma Santé, elle se spécialise dans le domaine de l'information médicale pour rendre le jargon de la santé (parfois complexe) accessible à tous.

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