Une image de pollution affectant la qualité de l'air en Auvergne-Rhône-Alpes.
En Auvergne-Rhône-Alpes, la pollution aux particules fines a continué de diminuer en 2023 selon Atmo AuRA ©P.A.

Selon le rapport annuel d’Atmo Auvergne-Rhône-Alpes, la qualité de l’air s’est globalement améliorée en 2023 sur la région Auvergne-Rhône-Alpes. Malgré tout, le chemin est long pour réduire les effets néfastes des principaux polluants sur la santé.

En 2023, la qualité de l’air s’est globalement améliorée sur la région Auvergne-Rhône-Alpes. Tel est le principal enseignement du bilan annuel publié ce lundi 8 avril par Atmo Auvergne-Rhône-Alpes. L’Observatoire agréé par le Ministère de la Transition Ecologique pour la surveillance et l’information sur la qualité de l’air révèle que la diffusion des principaux polluants a diminué l’an dernier.

Cette baisse significative de la pollution en Auvergne-Rhône-Alpes s’explique, en partie, par les conditions climatiques avec un hiver doux et peu de précipitations, un été très chaud (parmi les plus chauds depuis 1900) et un automne très chaud et humide.

Atmo AuRA note que, depuis 2007, les principaux polluants réglementés sont en baisse :

  • 50% pour le dioxyde d’azote (lié essentiellement au trafic routier)
  • – 49% pour les particules PM10 (liées au chauffage au bois, au trafic routier et aux épandages agricoles). Une vigilance particulière reste toutefois de mise du côté du périphérique de Lyon.
  • -64% pour les particules fines PM2,5 (liées au chauffage au bois, au trafic routier et aux activités de chantier).

Une tendance constatée depuis dix ans qu’il convient toutefois de moduler. En effet, l’émission d’ozone, aggravée par les fortes chaleurs, a continué de progresser (+20%) entre 2007 et 2023.

Une source de préoccupation majeure pour Atmo AuRA qui indique que quatre départements ont enregistré des dépassements réglementaires en 2023 (Ain, Drôme, Isère et Rhône).

« D’un point de vue sanitaire, il reste des efforts à fournir tant individuels que collectifs, pour préserver notre air et la santé de chacun. En effet, les seuils préconisés par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ne sont encore pas respectés », expliquent les experts d’Atmo AuRA. Et de préciser : « Poursuivre les actions et œuvrer ainsi de concert pour protéger les citoyens et réduire les effets du changement climatique restent un enjeu de taille pour notre région «.

Malgré tout, force est de constater que les politiques publiques et les campagnes de sensibilisation commencent à porter leurs fruits. Mais le chemin reste long, très long, pour retrouver un air pur en Auvergne-Rhône-Alpes.

À SAVOIR

Les instances européennes sont sur le point de voter une nouvelle directive sur la qualité de l’air. Avant la fin du printemps, ce texte doit introduire, entre autres, un nouvel abaissement des seuils réglementaires de pollution dans la perspective de réduire les effets sur la santé. Avec l’introduction de ces nouveaux seuils réglementaires, des territoires de la région Auvergne-Rhône-Alpes pourraient être à nouveau en dépassement.

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Enfant des radios locales, aujourd'hui homme de médias, il fait partager son expertise de la santé sur les supports print, web et TV du groupe Ma Santé AuRA.

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