Pour freiner l’épidémie de Covid-19, le port du masque est obligatoire dans les rues de Lyon et de Villeurbanne jusqu’au 20 janvier. Le préfet du Rhône est venu sur le terrain, ce jeudi, pour faire de la pédagogie, à la sortie du métro Bellecour. Des contrôles de police devraient se multiplier sur la métropole de Lyon dans les prochains jours.
Ce jeudi matin, Pascal Mailhos, préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes et préfet du Rhône, a fait le déplacement dans le centre-ville de Lyon. Objectif: rappeler que, face à la dégradation de la situation épidémique, le port du masque sur la voie publique étaient de nouveau obligatoire. Un arrêté préfectoral appliqué à Lyon et à Villeurbanne, jusqu’au 20 janvier. Au minimum.
Port du masque obligatoire dès 11 ans
Cette mesure concerne toutes les personnes âgées de 11 ans et plus sur l’ensemble des deux communes. Excepté entre 2 heures du matin et 6 heures du matin. Par ailleurs, cette obligation du port du masque en extérieur vient en complément d’autres dispositions.
Toutes visent à freiner la propagation épidémique:
- port du masque obligatoire dans les ERP (établissements recevant du public) et les transports en commun
- renforcement du télétravail
- mise en place de jauges dans les grands événements….
Lors de leur déambulation dans la Presqu’île, entre la place Bellecour et l’Hôtel de Ville, via la rue de la république, les forces de l’ordre ont eu l’occasion de contrôler de multiples badauds non masqués.
Beaucoup se sont vus rappeler l’obligation du port du masque sur la voie publique. Tous se sont pliés à l’arrêté préfectoral en vigueur.
Quelques-uns, non détenteurs du précieux objet, se sont vu remettre un masque chirurgical. Cadeau de début d’année ! Le tout agrémenté d’une feuille de papier résumant les différents articles de l’arrêté préfectoral.
Un seul contrevenant a été verbalisé. À la clé, une amende de 135 euros pour refus d’obtempérer. “Lorsqu’une personne est manifestement récalcitrante, lorsqu’elle reste sourde aux mesures et aux explications de nos agents, et qu’elle refuse le masque qu’on lui offre, nous verbalisons. Il faut donc une attitude délibérée de rejet des injonctions. Sinon, nous effectuons des rappels“, souligne le préfet. Et de préciser toutefois: “plus les jours vont passer et plus ces rappels seront fermes ! Ce n’est pas pour ennuyer les gens. Mais pour les protéger…“.
Le port du masque à l’extérieur, un réflexe à (re)prendre
Pour marquer les esprits, le préfet du Rhône a donc coordonné cette matinée de contrôle. Un opération de communication bien huilée. Devant caméras et micros tendus.
L’occasion pour le représentant de l’Etat d’insister sur l’importance de ce geste barrière en pleine pandémie. “Nous avons renforcé les mesures à Lyon et à Villeurbanne compte tenu de leur forte concentration de population. Nous allons multiplier les opérations de contrôle du port du masque dans les rues, les ERP et les transports en commun. Avec toujours le même message à nos concitoyens. Soyez attentifs. Portez le masque même si vous êtes vaccinés. C’est en respectant les gestes barrières que nous éviterons en afflux massif de patients en hospitalisation et en réanimation“, a déclaré Pascal Mailhos.
Un appel au peuple d’autant plus crucial à ses yeux que se profile la période des soldes, dont le coup d’envoi est fixé au mercredi 12 janvier. “Il faut prévenir l’ensemble de nos concitoyens avant cette période de forte affluence. Il y aura des queues dans les magasins, dans les rues… Voilà pourquoi nous avons demandé
Le préfet a précisé que le masque pouvait être temporairement retiré dans la rue “pour manger, fumer une cigarette, faire du sport ou faire du vélo“.
D’autres opérations de ce type sont programmées sur Lyon et Villeurbanne. Une approche pédagogique des forces de l’ordre qui pourrait s’avérer plus répressive au fil des jours si certains se montrent hermétiques aux messages préfectoraux…
Un taux d’incidence record dans le Rhône
Par ailleurs, le préfet du Rhône a profité de cette sortie dans le centre de Lyon pour faire un point sur la situation sanitaire dans le Rhône. Le taux d’incidence flirte désormais dans le département avec les 2000 cas/100 000 habitants. Le nombre d’hospitalisations, à la hausse, concerne désormais 700 personnes, dont 180 en réanimation. “Les chiffres augmentent significativement. Le variant Omicron, qui se transmet beaucoup plus vite, représente désormais 70% des contaminations“, s’inquiète Pascal Mailhos. Pour le préfet du Rhône, cette dégradation rapide de la situation sanitaire justifie donc le nouveau tour de vis des autorités et la généralisation du port du masque.
À SAVOIR
Malgré une ultime démarche auprès des services de l’Etat, le choc de Ligue 1 entre l’Olympique Lyonnais et le Paris SG devrait se disputer, dimanche soir, devant des tribunes vides. En raison des contraintes sanitaires, il était prévu une jauge maximum de 5 000 spectateurs. Alors que que Groupama Stadium contient 60 000 places. Pour éviter une vague de mécontentement et limiter les coûts liés à la sécurité, le club devrait décider de disputer cette rencontre à huis-clos. Un coup dur pour l’Olympique lyonnais, d’autant qu’une telle décision pourrait être renouvelée lors du derby OL-ASSE programmé le vendredi 21 janvier.