Un homme profitant de la médecine du travail pour se soigner.
Les 600 collaborateurs de Promeom assureront le suivi de près de 40 000 salariés de la région lyonnaise. © Adobe Stock

Annoncée depuis un an et validée par les assemblées générales des membres le 29 novembre 2024, la fusion d’Agemetra et d’AST Grand Lyon est effective depuis début janvier et a donné naissance à Promeom, une structure unifiée visant à optimiser la prévention et la santé au travail dans la métropole lyonnaise. Entre prévention, arrêts de travail abusifs ou encore consultations de suivi, Jean-Robert Steinmann, directeur général de Promeom, est revenu sur les bienfaits de ce rapprochement à l’occasion de son passage sur le plateau de l’émission Votre Santé du mardi 14 janvier 2025.

Les deux associations de prévention et de santé au travail de la métropole lyonnaise, Agemetra et AST Grand Lyon, ont officialisé leur fusion pour créer Promeom. Cette nouvelle entité, effective au 1ᵉʳ janvier 2025, devient le premier opérateur de santé au travail en Auvergne-Rhône-Alpes, avec pour ambition de renforcer l’efficacité et la proximité des services offerts aux entreprises et salariés du territoire.

Avec près de 600 collaborateurs, Promeom assurera le suivi de 40 000 entreprises et de 550 000 salariés, offrant une meilleure continuité des trajectoires professionnelles et une simplification des démarches pour les employeurs. Une ambition détaillée par Jean-Robert Steinmann, directeur général de Promeom, sur le plateau de l’émission Votre Santé du mardi 14 janvier 2025.

Pourquoi avoir fusionné Agemetra et AST Grand Lyon ?  

Il s’agit de la continuité d’une collaboration qui est installée depuis de nombreuses années. AST Grand Lyon et Agemetra ont beaucoup travaillé ensemble. Il est apparu plus pertinent et efficace de se regrouper et de fusionner pour être plus forts. 

Cela poursuit toute la politique publique en disposant d’une structure de bonne taille pour la métropole lyonnaise. L’objet est de chercher à unir les forces pour davantage de simplicité, d’efficacité et de proximité pour les entreprises du bassin d’emploi.

Ce rapprochement répond-il aussi à une demande de la part de vos salariés ?

Oui. Cela sera beaucoup plus efficace et pertinent pour les salariés car nous allons pouvoir assurer une meilleure continuité de leur trajectoire professionnelle.

Jusqu’à présent nous avions des dossiers et il était très difficile de reconstituer des carrières et d’échanger les données. Là nous aurons un même système d’information, nous allons pouvoir, en mi-carrière, en fin de carrière, avoir plus d’informations pour accompagner les salariés.

À quoi sert la santé au travail ?

C’est une question de fond. Le matin quand nous nous levons et que nous allons au travail, nous n’avons pas envie d’en revenir malade. L’objet de la santé au travail est de ne pas faire du travail une maladie. Quand on est chef d’entreprise, le sujet clé est d’être capable d’avoir des gens en bonne santé. Si mes salariés sont en bonne santé, je vais bien, et mon entreprise va bien.

La fonction de la santé au travail est avant tout préventive, afin de trouver comment éviter que les accidents arrivent. C’est également du suivi individuel, de l’accompagnement quotidien de chacun en tant que salariés et du maintien en emploi à tous moments de la carrière.

Quelles sont les conséquences concrètes de cette fusion pour les salariés et les entreprises ?

Pour les salariés, cette fusion permettra davantage de simplification. En matière de continuité de carrière, elle favorisera plus d’informations sur les expositions, avec des éléments beaucoup plus fluides et simples. 

Pour les entreprises, c’est le gage d’une offre plus simple, plus lisible et en plus grande proximité. Nous allons avoir cette capacité, en combinant les deux réseaux, d’offrir deux fois plus de solutions en proximité.

À quelle fréquence doit-on avoir une visite chez son médecin du travail ? 

Il faut être vu au moins tous les cinq ans quand nous avons une situation de suivi simple, tous les quatre ans pour une aptitude quand nous avons des risques particuliers, puis tous les deux ans par un infirmier ou par un médecin. Il est possible d’avoir des visites à la demande si vous ressentez le besoin de consulter un médecin du travail. Un tiers des rendez-vous reçus sont des visites à la demande de l’employeur ou du salarié. Plus nous allons aller chez le médecin en fonction de nos besoins, mieux ce sera !

Il y a des visites obligatoires : les visites d’aptitude, qui sont là pour savoir si nous sommes capables d’assumer un poste. Certaines professions présentent des risques très particuliers, notamment sur les situations de handicap.

Est-ce que la médecine du travail peut être une manière de lutter contre le fléau des arrêts de travail abusifs ?

Non. Sur le côté abusif, nous ne sommes pas contrôleurs, mais nous allons tout faire pour faire baisser l’absentéisme par le bien-être au travail, la prévention et l’anticipation des situations d’arrêts abusifs.

Comment devient-on médecin du travail ?

Comme pour les cardiologues, les gynécologues, les dermatologues, les lmédecins du travail sont des médecins spécialistes. À l’issue de 6 années de médecine, ils poursuivent quatre années de formation dans leur spécialité qui se soldent par un DES de médecine du travail. Ce diplôme peut aussi s’acquérir en formation continue.

Quels sont les prochain défis de Promeom ?

Le prochain défi sera d’être capable d’assurer ce regroupement en répondant aux besoins de la population, puis de suivre les évolutions. Avec le changement climatique, le télétravail et les études de poste à la maison, nous savons qu’il nous faut faire face à de nouveaux défis. Il faut que nous continuions à nous adapter aux notions de la société et à ses besoins.

Retrouvez le replay de l’émission Votre Santé du mardi 14 janvier 2025 sur Ma Santé TV.

À SAVOIR

Les troubles musculosquelettiques, fréquemment liés aux accidents du travail, constituent près de 86 % des maladies professionnelles reconnues. En outre, leur coût économique représente entre 1 et 2 % du PIB français.

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