Une jeune adulte vit avec ses parents.
En France, 20 % des 25 à 35 ans vivent encore chez leurs parents. © Freepik

En France, en 2023, environ 1,26 million de jeunes âgés de 25 à 35 ans vivent encore chez leurs parents, ce qui représente 20 % de cette tranche d’âge. Cette tendance croissante met en lumière le syndrome de Tanguy, où des jeunes adultes choisissent de rester dans le foyer familial malgré leur indépendance financière et, parfois, professionnelle. Lumière sur les raisons qui se cachent derrière ce phénomène aux inévitables conséquences sociales et psychologiques.

Le “syndrome de Tanguy”, inspiré du film français éponyme d’Étienne Chatiliez sorti en 2001, se manifeste par une indépendance relativement tardive, marquée par une transition en douceur et un soutien significatif de la part des parents.

Il est complexe de déterminer les raisons pour lesquelles ces jeunes adultes choisissent de rester chez leurs parents, tant elles sont variées :

Facteurs économiques : l’un des principaux moteurs est économique. Les jeunes adultes sont confrontés à des défis financiers importants, tels que :

  • Le coût prohibitif du logement
  • Les difficultés d’accès au crédit immobilier
  • La précarité de l’emploi

Sentiment d’incertitude : l’instabilité économique et la compétitivité du marché peuvent engendrer un sentiment d’insécurité. L’inconfort que cela crée peut être atténué par la stabilité du foyer familial.

Peur de l’échec : les attentes sociales et personnelles peuvent être écrasantes. En restant chez leurs parents, les jeunes adultes évitent la confrontation directe avec ces attentes et retardent ainsi la prise de responsabilités.

Difficultés face aux responsabilités : la gestion de la vie adulte peut sembler intimidante. Vivre chez les parents permet de partager ou d’éviter ces responsabilités.

Fort attachement émotionnel : les liens affectifs avec les parents peuvent être un puissant aimant affectif. Le confort émotionnel associé au foyer familial peut rendre difficile le départ. Le soutien psychologique et la proximité des parents offrent une sécurité précieuse.

La prolongation de la cohabitation peut aussi avoir des impacts divers et variés sur les parents :

  • Impact relationnel : la présence continue d’un enfant adulte peut perturber la vie de couple des parents. Cela peut entraîner des tensions et des conflits concernant, entre autres, la gestion du ménage et les attentes personnelles.
  • Intimité et autonomie : les parents peuvent ressentir une perte d’intimité et de vie privée. La présence constante de l’enfant adulte peut parfois exacerber les frustrations liées à l’indépendance familiale.

Cette situation n’est bien entendu pas une pathologie, mais un indicateur des défis modernes. Pour aborder cette situation, il existe des solutions :

  • Communiquez : un dialogue ouvert entre les parents et leurs enfants adultes est indispensable pour fixer des règles de cohabitation claires et respectueuses.
  • Encouragez l’indépendance : les parents peuvent motiver leurs enfants à prendre des responsabilités et à s’engager dans des projets personnels.
  • Soutien psychologique : un soutien peut aider à résoudre les enjeux émotionnels et relationnels que cela implique, tant pour les jeunes adultes que pour leurs parents.

À SAVOIR

Certaines études montrent que les jeunes adultes vivant plus longtemps chez leurs parents sont souvent perçus comme plus heureux et moins stressés. La raison en est souvent le soutien émotionnel et la stabilité offerts par leur famille.

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Vincent Dallée
En troisième année de journalisme à l'ISFJ et créateur d'un petit média scientifique, Vincent Dallée développe ses talents rédactionnels pour Ma Santé, animé par la mission du journaliste d'informer les gens sur leur santé.

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