Une jeune femme qui fait une prise de sang pour savoir si elle est séropositive ou non.
En cas de doute ou de résultat positif, un test de confirmation est systématiquement réalisé pour valider le diagnostic. © Freepik

Se faire dépister du VIH est un acte essentiel pour sa santé et celle des autres. Mais une fois la prise de sang effectuée, comment comprendre les résultats ? Anticorps, antigène p24, charge virale… Pas toujours facile de s’y retrouver. Décryptage.

Le test de dépistage du VIH est une analyse de sang qui vise à détecter la présence du virus de l’immunodéficience humaine (VIH), responsable du sida. Ce test, souvent réalisé en laboratoire, repose sur une sérologie VIH, c’est-à-dire une recherche d’anticorps spécifiques que le corps produit pour lutter contre le virus.

Depuis quelques années, on utilise des tests de 4e génération, plus performants, qui permettent de détecter non seulement les anticorps, mais aussi l’antigène p24, une protéine du virus détectable très tôt après la contamination. Ce test est donc capable d’identifier une infection environ 2 semaines après un rapport à risque, bien plus rapidement que les tests de générations précédentes.

C’est un point souvent méconnu. Après une contamination éventuelle par le VIH, le corps ne réagit pas immédiatement. Il faut un certain temps avant que le virus, ou les anticorps produits contre lui, soient détectables dans le sang. Ce laps de temps s’appelle la fenêtre sérologique.

Pour les tests les plus couramment utilisés (tests de 4e génération), la fenêtre sérologique dure entre 15 et 45 jours. Cela signifie que si le test est réalisé trop tôt, il peut donner un faux négatif, c’est-à-dire un résultat négatif alors que l’infection est bien présente. Il est donc recommandé de refaire un test 6 semaines après une prise de risque pour être sûr du résultat.

Un résultat négatif

Un test VIH négatif signifie que ni anticorps anti-VIH, ni antigène p24 n’ont été détectés dans votre sang. Cela peut vouloir dire deux choses :

Il est donc important de s’assurer que le test a été fait au bon moment : au moins 6 semaines après le dernier rapport non protégé ou un autre facteur de risque (partage de seringues, transfusion non contrôlée, etc.).

Un résultat positif

Un résultat positif indique que le test a détecté la présence du virus ou des anticorps spécifiques. Cela ne signifie pas automatiquement que vous êtes atteint du sida, mais bien que vous êtes porteur du VIH, c’est-à-dire séropositif.

Dans ce cas, un second test est systématiquement effectué pour confirmer le diagnostic. Il peut s’agir d’un test Western Blot ou d’un test PCR de confirmation.

Et la charge virale, ça veut dire quoi ?

Une fois le VIH confirmé, un autre test sanguin est réalisé pour mesurer la charge virale. Cette analyse permet de quantifier le nombre de copies du virus par millilitre de sang. Elle donne une indication sur l’activité du virus dans l’organisme et permet de suivre l’évolution de l’infection.

  • Une charge virale élevée indique une réplication active du virus.
  • Une charge virale dite indétectable (souvent < 50 copies/ml) signifie que le traitement fonctionne très bien. Il est d’ailleurs prouvé qu’une personne séropositive avec une charge virale indétectable ne transmet pas le virus à son partenaire (concept “I=I”, pour Indétectable = Intransmissible).

En France, le dépistage est gratuit !

En France, il est possible de se faire dépister de plusieurs manières, gratuitement et anonymement :

Certains dispositifs permettent aussi un dépistage rapide et confidentiel, avec un résultat en 15 à 30 minutes (test rapide d’orientation diagnostique – TROD).

Pourquoi se faire dépister du VIH ?

Le dépistage du VIH est essentiel pour agir tôt. Un diagnostic précoce permet :

  • de commencer un traitement antirétroviral rapidement ;
  • de ralentir la progression du virus ;
  • de protéger son partenaire ;
  • et d’éviter des complications liées au sida.

Aujourd’hui, grâce aux traitements, on peut vivre longtemps et en bonne santé avec le VIH, à condition de le savoir et de suivre un traitement adapté. De plus, les autorités de santé continue le combat contre les idées réçues liées à la contraction du VIH et réaffirment l’importance de la protection pendant les rapports !

À SAVOIR 

Les tests de dépistage du VIH, notamment ceux de 4e génération, sont reconnus pour leur grande fiabilité. Ils affichent une sensibilité supérieure à 99 %, ce qui signifie qu’ils détectent correctement la présence du virus dans la quasi-totalité des cas. De plus, leur spécificité atteint également plus de 99 %, assurant une très faible probabilité de faux positifs.

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Ma Santé

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Marie Briel
Journaliste Ma Santé. Après un début de carrière en communication, Marie s’est tournée vers sa véritable voie, le journalisme. Au sein du groupe Ma Santé, elle se spécialise dans le domaine de l'information médicale pour rendre le jargon de la santé (parfois complexe) accessible à tous.

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