Cancer de l’estomac : quels sont les premiers symptômes ?

Chaque année, des milliers de personnes en France sont confrontées à cette maladie insidieuse, souvent silencieuse dans ses débuts. Rarement diagnostiqués avant l’âge de 50 ans, le cancer de l’estomac touche majoritairement les hommes. Ainsi, en 2018, on dénombrait plus de 2 700 décès chez les hommes dû au cancer de l’estomac, selon l’Institut National du Cancer. Mais, bien que le cancer de l’estomac soit, la seconde cause de mortalité par cancer dans le monde, il n’est que la 13ème en France selon une étude de l’Institut Pasteur. Témoin d’une prise en charge efficace.

Cancer de l’estomac : comment l’identifier ? 

Les premiers symptômes du cancer de l’estomac 

Les premiers symptômes du cancer de l’estomac ne sont pas toujours évidents et sont facilement confondus avec des problèmes gastriques bénins. Mais ne vous méprenez pas ! Le corps humain est une belle machine qui sait vous alerter quand quelque chose dysfonctionne. 

• douleur localisée dans l’abdomen, semblable à une sensation de brûlure d’estomac ou de pression.
• perte de poids sans raison apparente peut être un indicateur alarmant.
• nausées répétées, surtout si elles s’accompagnent de vomissements d’aliments non digérés
• difficulté à avaler
• sensation de satiété alors que vous avez peu mangé
• fatigue excessive, même avec du repos
• anémie

Quelles sont les causes d’un cancer de l’estomac ? 

Pour 90% des cas, les cancers de l’estomac sont des adénocarcinomes. La maladie se développe alors à partir de cellules ou d’une glande. Mais le cancer de l’estomac ne se développe pas uniquement en interne. Plusieurs facteurs externes peuvent dégrader la santé de cet organe. 

• l’infection par la bactérie Helicobacter pylori. Principaux facteurs de risque associés au cancer de l’estomac. En France, 20 à 50 % de la population est touchée par cette bactérie, mais moins de 1 % des cas évoluent vers un cancer. 
• le tabagisme
• une alimentation riche en graisses saturées, en sucres raffinés et pauvre en légumineuse et en fruits
• des antécédents familiaux de cancer de l’estomac 
• des facteurs génétiques

Bien que plus rare, le cancer de l’estomac peut se développer sous d’autres formes. Ainsi, une tumeur peut se former via des cellules présentent dans l’estomac qui produisent des hormones. Ce sont des tumeurs neuro-endocrines. Le développement de tumeurs stromales gastro-intestinales (GIST) peuvent également être en cause.

Cancer de l’estomac : comment le traiter ? 

Le diagnostic 

Diagnostiquer un cancer de l’estomac commence par une consultation médicale, où le médecin évalue les symptômes et l’historique médical. Un examen physique est ensuite réalisé, suivi de tests d’imagerie comme des échographies, scanners ou IRM pour visualiser l’estomac et identifier d’éventuelles tumeurs.

Une endoscopie gastrique peut être effectuée pour inspecter l’intérieur de l’estomac et prélever un échantillon de tissu. On appelle cet examen une biopsie. Cet échantillon est ensuite analysé en laboratoire pour rechercher des cellules cancéreuses. 

D’autres tests, comme des analyses sanguines, peuvent compléter le diagnostic pour évaluer l’étendue de la maladie et orienter le traitement. 

Quels traitements pour le cancer de l’estomac ? 

Le traitement du cancer de l’estomac dépend de son stade et de sa localisation. Sur les deux tiers supérieurs de l’estomac au niveau du corps ou du fundus (tumeurs proximales) ou sur le tiers inférieur de l’estomac, au niveau de l’antre (tumeurs distales). 

Après avoir déterminé la nature du cancer, la chirurgie peut être envisagée pour retirer la tumeur. Si la chirurgie n’est pas adaptée, la chimiothérapie peut réduire la taille de la tumeur. Dans le cas d’un cancer de l’estomac moins agressif, la radiothérapie est privilégiée. 

À SAVOIR

Le cancer de l’estomac est en recul ces dernières années, mais les raisons de cette baisse restent en partie mystérieuses. Plusieurs hypothèses émergent. Une meilleure hygiène de vie qui permet de diminuer le développement de bactéries comme Helicobacter pylori. L’usage de la réfrigération pour conserver les aliments à la place du sel et du fumage. Bien que ces idées semblent plausibles, elles nécessitent encore des validations scientifiques.