Une femme faisant son jogging au soleil, au détriment de sa peau.
Le soleil ne nuit pas à notre peau suelemnt sur la plage, mais dans de nombreuses activités du quotidien, à l'image de la course à pied : soyez vigilants ! ©Depositphotos

Agressée tout au long de notre existence, notre peau est un capital dont il faut savoir prendre soin dès le plus jeune âge. Adopter des habitudes simples permet en effet de la préserver à la fois d’un vieillissement prématuré et du risque de maladies cutanées potentiellement graves, comme le mélanome ou les carcinomes cutanés. Les explications du Pr Stéphane Dalle, chef du service de dermatologie de l’Hôpital Lyon-Sud (Rhône), animateur d’une conférence grand public organisée le 8 juin par le Crédit Mutuel Sud-Est.

Exposition au soleil, à la pollution, au vieillissement… Tout au long de notre vie, notre peau est victime d’agressions dont il est indispensable de savoir limiter les dégâts. Un minimum de vigilance et de bon sens permettent en effet d’éviter des effets à la gravité aléatoire.

Oui, notre peau est un patrimoine précieux à protéger, comme l’explique le Pr Stéphane Dalle, chef du service de dermatologie à l’Hôpital Lyon-Sud.

“La protection de la peau doit débuter dès la naissance”

En quoi la peau est-elle un précieux capital à protéger ?

Nous avons tous une sensibilité individuelle différente aux facteurs externes. Cette tolérance joue sur la manière dont la peau gardera les traces des agressions qu’elle reçoit tout au long de la vie. Et plus nous avançons dans l’âge, plus ces traces sont visibles. La peau est donc bien un ‘’patrimoine santé’’ individuel , au même titre que les dents par exemple, très influencé par nos modes de vie. Sa protection est très dépendante de notre vigilance, qui doit débuter dès la naissance, en évitant par exemple d’exposer les nourrissons au soleil ou au tabagisme passif. Très clairement, un manque de vigilance survenu avant l’âge de 25 ans aura des répercussions parfois des dizaines d’années plus tard. La prévention repose donc sur les parents dès le plus jeune âge, puis secondairement sur chaque individu.

Quelles sont les principales affections dont il faut se protéger ?

Il faut savoir avant tout que nous ne sommes pas égaux face aux affections cutanées. Les personnes à la peau et aux yeux clairs, aux cheveux blonds ou roux, seront plus facilement touchées. Les risques les plus connus sont les cancers de la peau, à l’image du carcinome, le plus fréquent, ou du mélanome, le plus connu. Les carcinomes cutanés, qui se localisent sur les zones exposées comme le visage, sont les cancers les plus fréquents. Ils se déclarent  souvent à partir de 40 ans et leur incidence croit jusqu’à l’âge de 80 ans. En deuxième lieu figure le mélanome, le cancer de la peau le plus connu : il se développe à partir des cellules responsables de la pigmentation et son évolution peut aboutir à une mise-en-jeu du pronostic vital.
Mais les agressions extérieures influent également sur le vieillissement de la peau, qui s’en trouve accéléré.

“On n’expose pas sa peau que sur la plage !”

Quels réflexes élémentaires faut-il adopter ?

Il est toujours utile de les rappeler du fait d’une incompréhension assez générale. Beaucoup pensent en effet que l’on n’expose sa peau qu’en bord de mer, sur la plage. Mais cette exposition est tout aussi importante lorsque l’on fait son jogging, que l’on joue au golf, que l’on jardine ou que l’on s’installe sur une terrasse ! C’est donc préférable de rester à l’ombre entre 12h et 16h durant l’été, notamment les enfants, et porter chapeaux et habits couvrants.

Quels ont les principaux dangers du quotidien à éviter ?

Le principal reste le soleil, pendant les loisirs, le travail, une simple pause à l’extérieur… Le deuxième danger immédiat est le tabac, qui augmente considérablement le risque de vieillissement précoce de la peau.

“Tout signe d’alerte doit amener à consulter”

Quand faut-il consulter un dermatologue ?

Le dépistage, qui n’existe pas de manière organisée, est à adapter en fonction de son risque personnel, en cas de peau claire ou d’antécédents de cancers cutanés, par exemple. Ensuite, tout signe d’alerte doit nous amener à consulter : la modification d’un grain de beauté, qui peut révéler un mélanome, ou une lésion persistante et/ou récidivante sur une zone exposée, symptomatique d’un éventuel carcinome.

Comment contourner la pénurie de praticiens ?

Il est très difficile de pouvoir consulter un dermatologue en première intention. D’où l’intérêt de demander en premier lieu l’avis de son médecin généraliste, qui pourra s’il le faut solliciter celui d’un dermatologue, par système de téléexpertise, voire orienter pour un rendez-vous. La prévention sera à terme le moyen le plus efficace pour limiter les maladies cutanées, si tant est bien sûr que les consignes soient entendues et respectées durablement.

À SAVOIR

RDV le 8 juin à 18h30, pour la webconférence « Ma peau, un patrimoine précieux à protéger !» 
Webconférence gratuite organisée par la Fédération du Crédit Mutuel du Sud-Est et la MTRL, avec le Pr Stéphane Dalle, chef du service de dermatologie à l’Hôpital Lyon-Sud. En direct le jeudi 8 juin 2023 à partir de 18h30, puis en replay.

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Journaliste expert santé / Rédacteur en chef adjoint du Groupe Ma Santé. Journaliste depuis 25 ans, Philippe Frieh a évolué dans la presse quotidienne régionale avant de rejoindre la presse magazine pour mettre son savoir-faire éditorial au service de l'un de ses domaines de prédilection, la santé, forme et bien-être. Très attaché à la rigueur éditoriale, à la pertinence de l'investigation et au respect de la langue française, il façonne des écrits aux vertus résolument préventives et pédagogiques, accessibles à tous les lecteurs.

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