La circulation du Covid-19 en France s’intensifie depuis plusieurs jours, selon Santé publique France qui témoigne d’une augmentation “des indicateurs syndromiques chez les 65 ans et plus”, dans son bulletin du 2 octobre 2024. Cette reprise épidémique, qui touche surtout les adultes et séniors, va-t-elle se poursuivre ? Faut-il s’attendre à une aggravation des cas ? Le point.
Le Covid-19, en ce début d’automne, est bel et bien. La circulation du virus s’intensifie en effet en France depuis la fin de l’été. “Les indicateurs syndromiques étaient globalement en diminution en ville et en hausse à l’hôpital. Chez les 65 ans et plus, une augmentation était toutefois observée pour les deux types d’indicateurs” annonce Santé Publique France dans son bulletin épidémiologique du 2 octobre 2024.
De plus, la détection de clusters de Covid-19 dans les EMS (Établissements médico-sociaux) était en augmentation ces deux dernières semaines. Les publics fragiles, une nouvelle fois, sont en première ligne. Cette nouvelle vague, qui reste moins virulente que les précédentes, rappelle toutefois l’importance de la nouvelle campagne de vaccination qui s’ouvre, notamment à destination des séniors de 65 et plus et pour les plus vulnérables.
Covid-19 : où en est-on ?
Selon Santé Publique France, le variant JN.1, une mutation de la souche Omicron, circule vivement dans le pays. Dans la semaine du 23 au 29 septembre 2024, 3 376 personnes se sont présentées aux urgences pour une suspicion de Covid-19, et parmi elles, 1 430 ont été hospitalisées. Par ailleurs, 34 patients ont été admis en réanimation après un passage aux urgences pour une infection ou suspicion de Covid-19. Les symptômes sont similaires à ceux observés pendant les vagues précédentes : fatigue, maux de tête et toux.
En plus des consultations et des hospitalisations, l’analyse des eaux usées, effectuée dans 12 stations en France, révèlait une augmentation du virus depuis près d’un mois et semble maintenant diminuer. Les quantités observées restent toutefois anormalement importantes.
Doit-on s’attendre à des mesures restrictives ?
“L’adoption des gestes barrières demeure un moyen efficace pour se prémunir d’une infection respiratoire et de ses complications et limiter le risque de transmission à l’entourage et particulièrement aux personnes vulnérables : le port du masque en cas de symptômes et un lavage des mains réguliers sont alors recommandés”, annonce Santé publique France dans son bulletin hebdomadaire. Une campagne de vaccination à destination des personnes âgées de 65 ans et plus, ainsi que des personnes à risque de forme grave, débutera le 15 octobre 2024.
Malgré cette hausse des cas, l’impact sur les structures hospitalières reste, pour l’instant, sous contrôle. La vigilance est toutefois de mise, notamment à l’approche de l’hiver, période propice à la propagation des infections respiratoires. Si la situation venait à s’aggraver, il n’est pas exclu que des mesures plus strictes soient réintroduites.
À SAVOIR
Le taux de positivité des prélèvements réalisés en ville était de 27% la semaine du 23 au 29 septembre 2024 contre 28,9% la semaine précédente.