Une médecin qui réalise une biopsie de la peau.
Dans la grande majorité des cas, la biopsie est prescrite pour le dépistage d'un cancer éventuel. © Adobe Stock

Quand un examen médical classique ne suffit pas, les médecins peuvent prescrire une biopsie. Cet acte, souvent source d’inquiétude, est pourtant essentiel pour diagnostiquer certaines maladies, et notamment le cancer. Pourquoi faire une biopsie ? Comment ça marche ? On vous explique.

Une biopsie, c’est un prélèvement de tissu ou de cellules sur une partie du corps. Cette parcelle est ensuite analysée pour affirmer ou infirmer la présence d’une anomalie. Contrairement à d’autres examens comme l’IRM ou l’échographie, qui montrent seulement des images, la biopsie permet d’examiner directement la composition des cellules.

Elle est souvent prescrite lorsqu’un médecin détecte une anomalie qui ne peut être expliquée avec certitude par d’autres examens. On la retrouve principalement dans le dépistage du cancer, mais aussi pour identifier des infections, des inflammations chroniques ou certaines maladies auto-immunes.

L’une des principales raisons d’avoir recours à une biopsie est la détection d’un cancer. Une masse suspecte vue à l’imagerie ne suffit pas à affirmer qu’il s’agit d’un cancer. Seule l’analyse des cellules peut le confirmer ou l’infirmer. La biopsie permet aussi d’identifier le type de cancer et son agressivité, ce qui est essentiel pour choisir le bon traitement.

La biopsie peut aussi être prescrite pour comprendre une inflammation ou une infection chronique. Certaines maladies inflammatoires, comme la maladie de Crohn ou l’hépatite auto-immune, nécessitent une biopsie pour confirmer le diagnostic et adapter les soins.

Dans certains cas, une biopsie peut être réalisée pour repérer la présence d’un virus ou d’une bactérie, notamment dans des infections persistantes qui ne répondent pas aux traitements classiques.

Avant l’examen

Dans la plupart des cas, il n’y a pas de préparation spécifique. Cependant, pour certaines biopsies (foie, rein, prostate), il peut être demandé d’être à jeun ou d’arrêter temporairement un traitement anticoagulant.

Le prélèvement 

  • Sous anesthésie locale ou générale : tout dépend de la zone concernée. Une biopsie de la peau se fait généralement sous anesthésie locale, tandis qu’une biopsie du foie ou du poumon peut nécessiter une anesthésie générale.
  • Aiguille, pince ou endoscope : la technique varie en fonction de l’organe ciblé. La biopsie peut être réalisée à l’aide d’une fine aiguille, d’un tube muni d’une caméra (endoscope) ou par un petit acte chirurgical.
  • Durée, de quelques minutes à une heure : une biopsie cutanée prend quelques minutes, alors qu’une biopsie profonde, comme celle du foie, peut prendre un peu plus de temps.

Après la biopsie

  • Repos et surveillance : selon le type de biopsie, il peut être nécessaire de rester sous surveillance médicale quelques heures. Certaines biopsies, comme celle du sein, permettent de repartir immédiatement.
  • Résultats sous 1 à 3 semaines : l’échantillon prélevé est analysé en laboratoire par un anatomopathologiste, un spécialiste des tissus. Selon la complexité de l’analyse, les résultats peuvent prendre de quelques jours à plusieurs semaines.

La biopsie est un acte médical encadré et sécurisé. Cependant, comme tout geste invasif, elle peut comporter quelques risques :

  • Douleur ou inconfort : la plupart des biopsies sont peu douloureuses grâce à l’anesthésie, mais une gêne peut persister après l’examen.
  • Petit saignement ou hématome : il peut arriver qu’un bleu apparaisse après le prélèvement, notamment pour les biopsies profondes.
  • Infection (rare) : comme pour toute intervention, il existe un risque minime d’infection, généralement évité par des conditions d’asepsie strictes.

Si des douleurs importantes, une fièvre ou un gonflement anormal apparaissent après une biopsie, il est recommandé de consulter rapidement tun médecin.

À SAVOIR

Certaines biopsies, comme celles de la peau, du sein ou de la thyroïde, se font en ambulatoire, c’est-à-dire en consultation, sans nécessité de passer la nuit à l’hôpital. D’autres, plus complexes, comme la biopsie du foie ou du poumon, peuvent nécessiter une courte hospitalisation pour une surveillance post-examen.

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Marie Briel
Journaliste Ma Santé. Après un début de carrière en communication, Marie s’est tournée vers sa véritable voie, le journalisme. Au sein du groupe Ma Santé, elle se spécialise dans le domaine de l'information médicale pour rendre le jargon de la santé (parfois complexe) accessible à tous.

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