Une semaine d’absence a suffi à déclencher une tempête médiatique : Donald Trump, 79 ans, serait-il malade ? Le président américain a nié toute rumeur et assuré être « en excellente santé ». Son médecin a toutefois confirmé un diagnostic d’insuffisance veineuse chronique. De quoi s’agit-il ? Est-ce grave ? La réponse de nos experts.
Le 26 août 2025, Donald Trump disparaît des radars médiatiques après une réunion de son cabinet. Plus aucune apparition publique, pas de prise de parole, pas même de messages sur son réseau Truth Social.
Dans un pays où chaque geste présidentiel est scruté, ce silence a suffi pour que Twitter/X s’embrase avec le hashtag #TrumpIsDead, relayé des millions de fois.
Face à la montée des rumeurs, Trump est réapparu le 2 septembre lors d’une allocution à la Maison-Blanche. D’un ton ironique, il a balayé ces inquiétudes : « Rien ne s’est passé pendant deux jours, mais les médias ont parlé comme si j’avais disparu pendant des mois. C’est du fake news ! ».
Santé de Donald Trump : des images qui ont alimenté les doutes
Deux détails visuels ont particulièrement inquiété les observateurs :
- Des chevilles gonflées : plusieurs clichés pris lors de déplacements officiels en août ont montré des jambes enflées. La Maison-Blanche a confirmé que le président souffrait d’une insuffisance veineuse chronique, une pathologie fréquente chez les personnes âgées. Selon la Fédération Française de Cardiologie, près de 18 millions de Français présentent une maladie veineuse chronique, c’est donc presque un Français sur trois..
- Des ecchymoses sur la main droite : largement partagées, ces images ont alimenté l’idée de troubles sanguins. L’équipe médicale présidentielle a expliqué qu’elles étaient liées à la combinaison d’aspirine à faible dose (préventive contre les risques cardiovasculaires, fréquente chez les seniors) et à son habitude de serrer des centaines de mains lors d’événements publics. Les bleus deviennent alors plus visibles.
Ces explications médicales se veulent rassurantes, mais elles n’ont pas suffi à éteindre les spéculations, notamment dans un contexte électoral tendu.
L’insuffisance veineuse chronique : de quoi parle-t-on exactement ?
IVC : une pathologie très répandu
L’insuffisance veineuse chronique (IVC) est loin d’être une pathologie rare. Elle fait partie du quotidien de millions de personnes. Elle survient lorsque les valvules des veines, ces petits clapets qui empêchent le sang de redescendre vers les pieds, fonctionnent mal. Résultat : le sang stagne dans les jambes, provoquant gonflement, lourdeurs et parfois douleurs.
Une enquête épidémiologique européenne, la Vein Consult Program study, a démontré que 64 % de la population adulte présentait au moins un signe clinique de maladie veineuse chronique, du simple inconfort à la varice visible.
Comment reconnaître une maladie veineuse ?
- Sensation de jambes lourdes, surtout le soir ou après une station debout prolongée.
- Œdème des chevilles, souvent plus marqué en fin de journée.
- Varices visibles, parfois douloureuses.
- Crampes nocturnes, fourmillements.
- Troubles cutanés aux stades avancés : eczéma de stase, coloration brunâtre de la peau, puis ulcères.
Facteurs de risque connus
- Âge : la prévalence augmente fortement après 60 ans.
- Sexe féminin (grossesses, hormones).
- Sédentarité ou station debout prolongée.
- Surpoids/obésité.
- Antécédents familiaux de varices.
Est-ce grave pour Donald Trump ?
Dans la plupart des cas, l’IVC est inconfortable mais non mortelle. Elle peut toutefois avoir un impact sur la qualité de vie et nécessite un suivi, surtout à un âge avancé. Les mesures de référence sont bien connues et recommandées par la HAS :
- port quotidien de bas ou bandes de contention,
- activité physique régulière (marche, natation, vélo),
- éviter les stations debout prolongées,
- surélévation des jambes au repos,
- perte de poids en cas de surcharge pondérale.
- Dans certains cas, des traitements endoveineux (sclérothérapie, radiofréquence, laser) peuvent être proposés pour détruire les veines défaillantes.
Le bilan médical annuel de Trump, publié en avril 2025, confirmait qu’il était « pleinement apte à exercer ses fonctions », avec une cognition intacte (test MoCA réussi) et des facteurs de risque cardiovasculaire stabilisés grâce à son traitement hypocholestérolémiant (rosuvastatine + ézétimibe). Malgré tout, de nombreuses questions subsistent sur l’état de santé réel du président américain. De quoi alimenter les rumeurs les plus folles…
À SAVOIR
Selon la Haute Autorité de Santé (HAS), les ulcères veineux chroniques (complication la plus sévère) concernent 2 % des plus de 70 ans et jusqu’à 5 % des plus de 80 ans. Ils représentent une cause majeure de perte de qualité de vie et de recours aux soins.








