Une patiente de 71 ans, en fin de vie, serait décédée le samedi 24 août dut fait d’une surdose de morphine. Trois personnes de son entourage ont été interpellées et le Parquet de Lyon a ouvert une enquête.
Les faits se sont produits au sein du service de dermatologie de l’Hôpital Lyon-Sud, à Pierre-Bénite (Rhône), samedi 24 août en fin de journée. Une patiente originaire de la région lyonnaise serait décédée d’une surdose de morphine. Âgée de 71 ans, la victime était en fin de vie et bénéficiait d’un traitement à base de ce produit dans le cadre de ses soins palliatifs.
Trois personnes, qui seraient les enfants de cette femme originaire du nord-ouest de Lyon, ont été interpellés à l’hôpital par les forces de l’ordre. Plusieurs sources évoquent en effet une intention délibérée de mettre fin aux souffrances de la patiente. Les enquêteurs soupçonnent l’une des membres de sa famille d’être l’auteur du geste qui a conduit au décès de la patiente, vraisemblablement en accord avec son entourage.
Selon nos confrères de LyonMag, le Parquet de Lyon a ouvert lundi une enquête pour meurtre sur ascendant.
Les personnes interpellées, dont les responsabilités respectives restent à déterminer, ont été placées sous contrôle judiciaire. Les investigations se poursuivent également auprès du personnel de l’hôpital* pour tenter de lever le voile sur les circonstances exactes du drame, qui soulève une nouvelle fois l’épineuse question de l’accompagnement de la fin de vie et du droit à mourir dans la dignité.
*Contactés, les Hospices Civils de Lyon n’ont pas souhaité faire de commentaires.
À SAVOIR
L’euthanasie et l’assistance au suicide sont strictement interdits en France. Mais les tabous tombent et le débat sur le droit à mourir dignement revient régulièrement sur le devant la scène, à l’aune d’affaires médiatiques dont l’une des plus récente est celle de Vincent Lambert. La législation pourrait toutefois évoluer dans les prochains mois : le gouvernement, au printemps dernier, a en effet initié la réflexion sur le projet de loi sur la fin de vie, Emmanuel Macron évoquant une “aide à mourir” dans “des conditions strictes”.