Inauguration du mur anti bruit végétalisé le long du périphérique lyonnais à Bron le 4 septembre 2024.
Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon, accompagné de Pierre Athanaze, vice-président de la Métropole délégué à l’environnement, présente le dispositif en compagnie des partenaires de l'opération. ©V.D.

Ils vivent aux abords du périphérique lyonnais et attendent cet aménagement depuis près d’une décennie. À Bron-Parilly, les habitants de l’avenue Franklin Roosevelt vont retrouver le sourire : le mur anti-bruit érigé au niveau du carrefour de la Boutasse dans le cadre du Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement (PPBE) de la Métropole de Lyon est en cours d’achèvement. L’objectif, réduire drastiquement les nuisances sonores supportées au quotidien par les riverains.

Le chantier n’est pas encore terminé, mais les effets se font déjà ressentir pour les habitants. Derrière le mur qui les sépare du bruyant boulevard périphérique Laurent Bonnevay à Bron, les enfants s’amusent, les parents discutent, et les anciens se reposent, comme éloignés du vacarme. Pourtant, ils ne sont qu’à quelques dizaines de mètres d’un trafic routier dense, l’une des principales sources de pollution sonore de la ville.

Attendu depuis une dizaine d’années, le mur anti-bruit promis par la Métropole pointe enfin le bout de son chantier. Un vrai soulagement pour les riverains de l’avenue Franklin Roosevelt.

Inauguration du mur anti bruit végétalisé le long du périphérique lyonnais à Bron le 4 septembre 2024.
Le chantier du mur anti-bruit végétalisé devrait se terminer d’ici la fin du mois de septembre.

Ce projet est l’une des actions déployées dans le cadre du Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement (PPBE) de la Métropole de Lyon. Ce plan d’action, qui suit des directives européennes, vise à la réduction du bruit autour des grandes routes, chemins de fer, aérodromes, et dans les grandes villes. Selon les zones, il est élaboré par les préfets, les collectivités locales, ou les établissements intercommunaux, à travers différentes initiatives pour gérer et réduire les nuisances sonores.

À Lyon, la pollution sonore est principalement issue du trafic routier, mais aussi des trains, des avions, des chantiers, et des activités nocturnes. À cela s’ajoutent les nuisances industrielles et le bruit des transports en commun. Stress, troubles du sommeil, fatigue… ces nuisances impactent directement la qualité de vie des habitants, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). À long terme, elles augmenteraient même les risques de problèmes cardiovasculaires, d’anxiété, de dépression, et de troubles auditifs.

À Bron, la fabrication du mur anti-bruit a démarré le 17 juin et s’achèvera fin septembre, le long du périphérique Laurent Bonnevay à Bron, près de la porte 11 (porte du Vinatier). Entièrement végétalisé, ce mur de 312 mètres de long et de 6 mètres de haut sépare les 12 voies de circulation routière des habitations riveraines.

Inauguration du mur anti bruit végétalisé le long du périphérique lyonnais à Bron le 4 septembre 2024.
Jérémie Bréaud, le maire de Bron, ici aux cotés de Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon, n’a pas caché sa satisfaction.

Le projet, financé à hauteur de 1,4 million d’euros par la Métropole de Lyon, consiste en la création d’un écran acoustique. Il comprend deux panneaux en béton et en bois absorbant. Les niveaux de bruit devraient passer de 71-78 décibels à environ 65 décibels. La sortie 11b du périphérique est fermée depuis le 20 juin. Une signalisation guide les conducteurs. Enfin, le mur sera décoré de plantes grimpantes et équipé de nichoirs pour oiseaux et chauves-souris afin de favoriser la biodiversité. 

L’objectif pour la Métropole de Lyon est de réduire au mieux les pollutions sonores pour 78 logements particulièrement exposés. Pour rappel, le bruit routier est la première source de nuisance sonore en France. Une exposition prolongée à ce type de nuisance sonore peut causer des problèmes de santé mentale, comme l’anxiété et la dépression.

“Confronté à des nuisances sonores, le système nerveux central déclenche la sécrétion de cortisol par les glandes surrénales. C’est l’hormone du stress. Et on le sait aujourd’hui, le stress tue” explique Pascal Blanchard, vice-président de la Métropole de Lyon délégué à la santé. “Le fait d’avoir un taux de cortisol trop élevé a des répercussions sur le système cardiovasculaire, le sommeil, et d’autres systèmes sensoriels comme la vue. Et plus largement, cela affecte la qualité de vie au quotidien. On appelle cela l’homéostasie : un problème de santé en engendre un autre.” Autant d’effets sur la santé que ce nouvel aménagement devrait contribuer à réduire pour les habitants de ce quartier.

À SAVOIR

Pour soutenir ses actions contre la pollution sonore, la Métropole s’appuie sur l’association Adoucité, un observatoire de l’environnement sonore qui sensibilise aux risques sanitaires liés au bruit.

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Vincent Dallée
En troisième année de journalisme à l'ISFJ et créateur d'un petit média scientifique, Vincent Dallée développe ses talents rédactionnels pour Ma Santé, animé par la mission du journaliste d'informer les gens sur leur santé.

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