Alors que le gouvernement a annoncé un allègement progressif des mesures sanitaires à compter du mois de février, la cinquième vague de Covid-19 est pourtant loin de refluer à Lyon et dans le reste de la région. La pression hospitalière reste vive et les taux d’incidence augmentent encore dans la quasi totalité des départements, faisant désormais de la région Auvergne-Rhône-Alpes la plus touchée de France. Zoom sur la situation sanitaire qui continue de s’y aggraver, alors même que les discours se font toujours plus optimistes à l’échelon national.
Avec un taux d’incidence de 40003/100 000 habitants, Auvergne-Rhône-Alpes détient le plus haut taux de France métropolitaine. Alors que dans d’autres régions les taux d’incidence baissent, notamment en Île de France, la situation continue à s’aggraver dans la région auverhonalpine, alimentant le paradoxe avec l’optimisme qui prime jusqu’au plus haut sommet de l’État. La semaine dernière, le premier ministre Jean Castex a en effet annoncé que les mesures s’allégeraient à compter de février. Avec à la clé levée des jauges, arrêt du télétravail obligatoire, fin du port du masque en extérieur ou encore réouverture des discothèques.
Auvergne-Rhône-Alpes devra-t-elle attendre ? À l’échelle de ses départements, les chiffres dépassent en effet le seuil des 4000 cas pour 100 000 habitants dans la majorité des territoires. Soit plus que la moyenne nationale, fixée à 3675/100 000. Le Rhône se place d’ailleurs parmi les départements les plus touchés du pays avec un taux d’incidence de près de 4640/100 000. Il est suivi de près par les départements de la Loire (4422/100 000), de Haute-Loire (4235/100 000), de Haute-Savoie (4203/100 000). À l’Est de la région, la situation sanitaire reste également inquiétante en Isère (4187/100 000), dans l’Ain (4142/100 000) et en Savoie (4066/100 000).
La pression hospitalière continue de s’accentuer à Lyon
La hausse des contaminations s’accompagne également d’une légère augmentation des hospitalisations dans le Rhône. La Métropole de Lyon compte désormais 1125 patients atteints de Covid-19 rien que dans les établissements des Hospices Civils de Lyon. Soit une augmentation de 12% par rapport à la semaine précédente.
Saturés à près de 99% désormais à Lyon, les services de réanimation prennent en charge 115 patients atteints de formes sévères de la Covid-19. Une situation qui prouve que le variant Omicron, sous-estimé, reste une réelle menace pour certains.
Malgré des chiffres qui restent inquiétants, l’espoir toutefois semble permis. Les Hospices Civils de Lyon constatent ainsi une légère décrue dans les admissions hospitalières en réanimation ces derniers jours (voir courbe). L’adoption du nouveau pass vaccinal dès cette semaine, pourrait également changer la donne dans les hôpitaux. Pour rappel, la majorité des malades atteints de forme graves de la Covid-19, ne bénéficient pas (ou plus) d’une protection immunitaire à jour.
À SAVOIR
En Auvergne-Rhône-Alpes, seuls quatre départements se placent sous la moyenne nationale en taux d’incidence à la Covid-19. Il s’agit de l’Ardèche (3329/100 000), de la Drôme (3296/100 000), du Puy-de-Dôme (2835/100 000) et du Cantal (2148/100 000).