Un enfant, souffrant d'épilepsie, en pleine crise.
En France, 4000 enfants âgés de moins de 10 ans deviennent épileptiques chaque année. © Adobe Stock

Crises, absences, convulsions… L’épilepsie est une maladie neurologique souvent mal comprise. Quels sont les signes qui doivent alerter ? À l’occasion de la Journée mondiale de l’épilepsie, on fait le point sur ces symptômes parfois méconnus.

Chaque année, la Journée mondiale de l’épilepsie, qui se tient le deuxième lundi de février, vise à informer et sensibiliser sur cette maladie qui touche environ 700 000 personnes en France, selon la Fondation Française pour la Recherche sur l’Épilepsie. 

Pourtant, les idées reçues restent nombreuses. Beaucoup imaginent que l’épilepsie se résume à des crises spectaculaires avec des convulsions. En réalité, elle se manifeste sous différentes formes, parfois discrètes, ce qui peut retarder le diagnostic. Alors, quels sont les symptômes à ne pas négliger ?

Dans la moitié des cas, il est difficile d’identifier une cause précise. Cependant, plusieurs facteurs peuvent être impliqués. Certaines formes d’épilepsie sont héréditaires. Alors, un terrain génétique peut rendre le cerveau plus sensible aux décharges électriques anormales. Aussi, des pathologies comme l’autisme ou des malformations cérébrales congénitales peuvent être associées à l’épilepsie.

L’épilepsie peut être causée par des dommages au cerveau, notamment après :

Certains facteurs peuvent favoriser l’apparition de crises chez les personnes épileptiques :

  • Manque de sommeil
  • Stress intense
  • Alcool ou drogues
  • Lumières vives et clignotantes (épilepsie photosensible)

Des pertes de connaissances et des absences

Les crises d’épilepsie ne se ressemblent pas toutes. Elles varient selon la zone du cerveau touchée et peuvent être focales (localisées) ou généralisées (touchant tout le cerveau). Une personne tombe soudainement, devient rigide et se met à convulser. Ce type de crise, souvent impressionnant, est la crise généralisée tonico-clonique. Elle dure en général de 30 secondes à 2 minutes.

En ce qui concerne les absences, il ne s’agit pas d’un simple moment d’inattention. Une absence épileptique se traduit par un regard figé, une rupture du contact et une pause soudaine dans l’activité en cours (écriture, parole, marche…). Ces crises, fréquentes chez les enfants, peuvent passer inaperçues.

Des sensations étranges et des troubles cognitifs 

Certaines personnes ressentent des signes annonciateurs avant une crise, appelés auras :

Aussi, pendant une crise, une personne peut parler de manière incohérente, mâcher dans le vide, faire des gestes automatiques ou avoir un regard absent. Si ces symptômes se répètent, n’attendez pas pour consulter.

Comment conjuguer son quotidien à l’épilepsie ?

L’épilepsie peut fortement impacter le quotidien des patients, en particulier lorsque les crises sont fréquentes ou intenses. Elles peuvent survenir à tout moment, que ce soit au travail, en voiture ou en pleine rue, augmentant ainsi le risque de blessures graves, d’hospitalisations et d’arrêts de travail.

En plus des crises elles-mêmes, certains traitements peuvent altérer les fonctions cognitives, notamment la mémoire et la concentration. Cela représente un véritable défi pour l’apprentissage, d’autant plus que la majorité des personnes touchées sont des enfants. À l’école comme au travail, ces difficultés peuvent entraîner une baisse de performance et un besoin d’aménagements spécifiques.

Par ailleurs, l’épilepsie reste une maladie entourée de préjugés, ce qui peut conduire à l’isolement social, à l’anxiété ou à la dépression, notamment lorsque l’entourage ne comprend pas bien la maladie.

Quels traitements pour l’épilepsie ?

Selon, l’INSERM, 70 % des personnes épileptiques peuvent vivre sans crises grâce à un traitement adapté. Dans la majorité des cas, un traitement médicamenteux permet de contrôler les crises en régulant l’activité électrique du cerveau. Si les médicaments ne sont pas efficaces, une opération du cerveau peut être envisagée pour retirer la zone responsable des crises.

De plus, des techniques comme la stimulation du nerf vague ou des régimes alimentaires spécifiques (comme un régime cétogène) peuvent aider certains patients.

À SAVOIR

La Journée mondiale de l’épilepsie a été lancée en 2015 et revient chaque deuxième lundi de février. Son but ? Briser les préjugés, informer sur la maladie et soutenir les patients. C’est l’occasion de mieux comprendre l’épilepsie et de montrer qu’avec le bon traitement, on peut mener une vie normale.

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Marie Briel
Journaliste Ma Santé. Après un début de carrière en communication, Marie s’est tournée vers sa véritable voie, le journalisme. Au sein du groupe Ma Santé, elle se spécialise dans le domaine de l'information médicale pour rendre le jargon de la santé (parfois complexe) accessible à tous.

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