Comment gérer le caractère parfois traumatisant d’une IVG ? Faut-il avoir recours à un soutien psychologique ? Les réponses de Marine Paillasseur, conseillère conjugale à l’hôpital de la Croix-Rousse et infirmière scolaire dans un lycée privé lyonnais.
L’IVG, une intervention souvent difficile
Comment gérer l’aspect traumatique d’une IVG ?
Une IVG n’est pas un geste anodin. S’il n’est pas forcément traumatique, on ne l’oublie pas. Aucune femme, en tout cas, ne s’y résous de gaîté de cœur. Voilà pourquoi elle est reçue, en centre d’orthogénie, par une équipe pluridisciplinaire, qui comprend notamment un conseiller conjugal, en vue d’un accompagnement psychologique. Quel que soit le cas, un délai de réflexion d’une semaine est imposé par la loi avant toute IVG (sauf si le délai légal risque d’être dépassé).
Cet accompagnement psychologique est-il obligatoire ?
La loi sur l’IVG a changé et l’entretien social n’est désormais obligatoire que pour les mineurs. J’estime, en tant que conseillère conjugale, que c’est une erreur. À la Croix-Rousse, nous continuons à proposer un entretien à toutes les femmes : 99% acceptent et s’en trouvent apaisées.
Il ne s’agit pas de leur faire changer d’avis, mais de les accompagner. Certaines femmes arrivent dans un climat d’hésitation, d’ambigüité, et il peut y avoir parfois plusieurs entretiens proposés pour clarifier la décision.
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A savoir
Dans le seul département du Rhône, le nombre d’interventions volontaires de grossesses pratiquées est d’environ 5 000 par an. Sur l’agglomération lyonnaise, 85% des IVG sont réalisées dans l’un des QUATRE SITES DES HCL.
La Métropole recense quatre autres centres d’IVG: clinique Natécia, clinique de l’Union à Vaulx-en-Velin, centre hospitalier de Sainte-Foy-lès-Lyon et centre hospitalier de Givors.