L'usine Sanofi de Neuville sur Saône.
Sanofi, qui a déjà injecté plus de 500 millions d’euros sur son futur site de bioproduction 4.0 de Neuville-sur-Saône, va encore investir 10 millions d’euros à Lyon-Gerland. ©PA

En marge du sommet Choose France, le groupe Sanofi a annoncé ce lundi 13 mai un nouvel investissement de 10 millions sur son site de production de Lyon-Gerland. De son côté, le groupe Benta s’est positionné pour une reprise de Biogaran, numéro 1 des génériques en France.

Lyon demeure un pilier fort de l’industrie pharmaceutique en France et en Europe. Une évidence renforcée par deux informations révélées à quelques jours d’intervalle. La plus récente, intervenue ce jour en marge du sommet Choose France, concerne le groupe Sanofi.

Ce dernier a annoncé un nouveau plan d’investissement de plus d’un milliard d’euros sur le sol français, avec à la clé la création de 500 emplois. Si les principaux projets concernent la construction d’une nouvelle usine à Vitry-sur-Seine (Val -de-Marne) et d’une unité de bioproduction à Trait (Normandie), la région lyonnaise n’a pas été oublié.

Sanofi va en effet investir 10 millions d’euros pour relocaliser en France la production de Tzield. En l’occurrence, il s’agit d’un biomédicament dédié au diabète de type 1 dont le géant pharmaceutique français a fait l’acquisition en avril 2023 auprès de la biotech américaine Provention Bio. Cet anticorps monoclonal, dont la substance active était jusqu’à présent produite aux Etats-Unis, présente un fort potentiel de croissance sur le sol européen.

Ce nouveau plan d’investissement hexagonal vient s’ajouter aux 2,5 milliards d’euros déjà engagés par Sanofi depuis la fin de la crise sanitaire liée à la Covid-19 (voir « à savoir »). “ Avec ces investissements industriels sans précédent, nous restons fidèles à notre histoire en faisant à nouveau le choix de la France pour produire ces futurs médicaments et les mettre à disposition des patients du monde entier », a expliqué Paul Hudson, directeur général de Sanofi.

Depuis quelques jours, le secteur lyonnais des biotechs est également en ébullition avec le possible rachat de Biogaran par le laboratoire et sous-traitant pharmaceutique Benta. Ce dernier, qui avait repris en 2020 le site Famar à Saint-Genis-Laval (Métropole de Lyon) à la barre du tribunal de commerce, se serait positionné pour faire l’acquisition du numéro 1 des génériques en France.

Une croissance externe vue d’un bon œil par l’Elysée et Matignon, le laboratoire Servier – propriétaire de Biogaran – ayant laissé fuiter en avril l’information d’une possible prise de contrôle par un groupe indien. Avec, à la clé, de vives réactions des milieux politiques français dans un contexte de reconquête de la souveraineté sanitaire.

Si Benta n’a pas confirmé cette information, il semble bien que le laboratoire lyonnais soit en pole-position pour faire main-basse sur cette pépite de l’industrie pharmaceutique nationale. Une croissance externe certes onéreuse (on évoque un montant proche du milliard d’euros) mais riche de promesse pour Benta Lyon.

Biogaran, qui fait essentiellement appel à de la sous-traitance, pourrait en effet relocaliser la production d’une partie de sa gamme sur les chaînes à Saint-Genis-Laval. Une perspective alléchante, quelques semaines après le lancement d’une nouvelle production de paracétamol dont les 300 000 premières boites viendront garnir les rayons des officines dès la semaine prochaine. A terme, la capacité de production de l’ancienne usine Famar devrait atteindre les 80 millions de boîtes de paracétamol par an.

À SAVOIR

Lyon constitue l’un des axes majeurs de la croissance du groupe Sanofi. Outre les 10 millions d’euros injectés prochainement sur le site de Lyon-Gerland, le géant pharmaceutique français construit notamment à Neuville-sur-Saône un nouveau site de production high-tech. Baptisée Evolutive Facility (EVF), cette usine de bioproduction 4.0 sera dédiée aux futurs médicaments biologiques et aux vaccins, notamment à ARN messager. Elle doit être inaugurée cet automne pour une mise en exploitation courant 2025.   

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Enfant des radios locales, aujourd'hui homme de médias, il fait partager son expertise de la santé sur les supports print, web et TV du groupe Ma Santé AuRA.

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