Manque de mobilité, douleur lancinante… Le torticolis, qui résulte généralement d’un faux mouvement, est une douleur très courante, dont les répercussions sont très lourdes pour le quotidien. Comment identifier un torticolis ? Peut-on se débarrasser rapidement de cette gêne ? Faut-il redouter des complications ? Le point.
Un fardeau sur les épaules… ou plutôt sur la nuque ! En latin, tortum collum signifie littéralement “cou tordu”. Et généralement, le torticolis résulte d’une contraction musculaire suite à un “faux mouvement” ou une surcharge importante sur la nuque. Ainsi, la mobilité du cou est considérablement réduite et provoque des douleurs plus ou moins incisives qui peuvent rendre… fou !
Comment être sûr que ça soit un torticolis ?
Avant de paniquer à l’idée de devoir passer la journée avec la tête penchée, assurez-vous que ça ne soit pas juste un mal passager. La contracture a lieu au niveau du muscle sterno-cléido-occipito-mastoïdien (SCOM). Ce muscle permet la rotation et l’inclinaison de la tête et il relie le sternum, la clavicule et la mastoïde (os derrière l’oreille).
On parle alors de torticolis lorsqu’un traumatisme léger (comme un mouvement brusque), une tension due au stress ou une mauvaise posture répétée entraîne cette douleur vive dans la nuque. Alors, si vous vous réveillez un matin avec la tête bloquée d’un côté sans cause évidente, il est possible que vous ayez dormi dans une mauvaise position et que vous ayez un torticolis.
Torticolis, oui, mais lequel ?
Si vous êtes maintenant sur d’avoir un torticolis encore faut-il savoir d’où il provient. Car, oui, il existe plusieurs types de torticolis.
- Le torticolis spasmodique : c’est celui qui arrive sans prévenir, comme une crampe dans le cou. Une contraction musculaire violente et incontrôlable.
- Le torticolis mécanique : souvent causé par une mauvaise posture ou un effort excessif, comme une longue journée à l’ordinateur ou une mauvaise position en dormant.
- Le torticolis inflammatoire : il est dû à une inflammation, parfois liée à une infection des voies respiratoires supérieures, qui fait gonfler les muscles du cou.
- Le torticolis traumatique : il est la conséquence directe d’un coup ou d’un accident.
Comment soigner rapidement un torticolis ?
Même si là n’est pas la seule solution, il n’y a rien de sorcier pour un torticolis, il faut se reposer. Alors détendez-vous et votre cou ! Vous pouvez opter pour une minerve pour immobiliser votre nuque. Cependant, il existe plusieurs petites astuces pour faire passer la douleur et retrouver une mobilité, presque complète, rapidement.
- La chaleur : la question s’est souvent posée. Chaud ou froid ? Alors si le froid soulage la douleur, le chaud est un bien meilleur remède pour détendre la contraction et donc la douleur. Ainsi, appliquez une source de chaleur sur votre nuque (bouillote, patch chauffant, serviette chaude) pendant 15 à 20 minutes, plusieurs fois par jour.
- Les massages (doux) : si la douleur est supportable, un massage avec une huile pour faciliter le mouvement, peut aider à dénouer les tensions. Attention, tout de même, à ne pas trop forcer ! Pour les plus autonomes, essayez des mouvements circulaires sur la zone douloureuse avec vos doigts ou un rouleau de massage.
- Les étirements légers : sans jamais forcer, faites quelques étirements du cou. Par exemple, inclinez doucement la tête d’un côté puis de l’autre.
- Des anti-douleurs : si la douleur est vraiment intense et persiste, les anti-inflammatoires (comme les ibuprofènes) ou des décontractants musculaires peuvent être utiles. Mais toujours après un avis médical !
Peut-il y avoir des complications à la suite d’un torticolis ?
Bonne nouvelle : dans la grande majorité des cas, le torticolis est bénin et disparaît de lui-même en quelques jours. Cependant, si la douleur persiste plus d’une semaine et s’accompagne de maux de tête sévères, de fièvre, ou si vous avez des difficultés à bouger d’autres parties de votre corps, il est recommandé de consulter un médecin. Ces symptômes peuvent être le signe de complications plus sérieuses, comme une hernie discale cervicale ou une infection sous-jacente.
À SAVOIR
Psychologiquement, il se pourrait que le torticolis soit le résultat d’un mal inconscient. Selon certains psychologues, le torticolis peut exprimer notre difficulté ou notre incapacité de dire non à une personne ou une situation.