Un enfant se fait vacciner contre la variole du singe, aujourd'hui rebaptisée virus Mpox.
Les enfants, mais aussi les femmes enceintes, les séniors et les personnes immunodéprimées font partie des publics à protéger en priorité contre le virus Mpox. © Freepik

Alors qu’un premier cas du nouveau variant du virus Mpox a été détecté en Europe, le système de santé français se tient prêt à faire face. Si aucune recommandation directe n’a encore été émise, les populations à risque peuvent se faire vacciner dans l’un des 232 centres de vaccinations ouverts en France par le gouvernement, dont 17 en Auvergne-Rhône-Alpes.

Face à la menace de la propagation du virus Mpox, le système de santé français est en alerte. Identifiée en Afrique centrale, confrontée à une forte poussée épidémique, cette nouvelle souche du virus (clade 1b) est en effet plus contagieuse que celle qui avait entraîné l’épidémie mondiale de variole de singe à l’été 2022. C’est la raison pour laquelle l’OMS a classé l’épidémie comme “urgence internationale de santé publique”, la veille de la détection du 1er cas en Europe, le 15 août en Suède.

Cette nouvelle souche de la maladie se transmet plus rapidement, et ses symptômes (fièvre et éruptions cutanées sur tout le corps) sont plus graves, entraînant un taux de mortalité supérieur à la normale (jusqu’à 5% des adultes et 10% des enfants). Sa propagation, contrairement aux précédentes épidémies, ne se fait plus seulement par voie sexuelle, mais par simple contact (mère-enfant notamment).

Si les autorités sanitaires françaises ont tempéré les inquiétudes, dans un pays encore marqué par le souvenir des vagues de Covid-19, le pays reste en “état de vigilance maximale” pour faire face aux “cas sporadiques” susceptibles de se déclarer, comme l’a annoncé le ministre délégué à la Santé et à la Prévention, Frédéric Valletoux.

Comme pour le Covid-19 et la majorité des virus infectieux, les publics à risques sont les plus fragiles : personnes âgées ou immunodéprimées, femmes enceintes, enfants en bas âge… Et la vaccination, là aussi, est le meilleur rempart pour protéger des formes graves de la maladie. “Nous sommes équipés pour faire face à cette épidémie avec des vaccins qui vont fonctionner”, a déclaré sur France Inter la présidente du Covars (Comité de Veille et d’Anticipation des Risques Sanitaires), le Pr Brigitte Autran.

Aucune recommandation, en revanche, n’a encore été émise en faveur d’une vaccination de la population générale. Mais le gouvernement a d’ores et déjà annoncé l’ouverture de 232 sites de vaccination à travers le pays, pour faire face à toute éventualité. À l’heure actuelle, “17 centres de vaccination sont opérationnels en Auvergne-Rhône-Alpes et accessibles via Santé.fr. Des antennes supplémentaires pourront être activées si nécessaire”, indique l’Agence régionale de Santé Auvergne-Rhône-Alpes.

Ces sites de vaccination sont localisés dans la plupart des établissements hospitaliers, comme c’est notamment le cas dans le Rhône (Hôpitaux de la Croix-Rousse et Édouard-Herriot à Lyon, Hôpital Nord-Ouest à Villefranche-sur-Saône) ou dans des structures spécialisées, à l’image du Griffon, centre de santé et de sexualité situé au coeur de Lyon.

Un numéro vert d’appel (0 801 90 80 69 de 8h à 23h) a également été mis en place “pour toute demande d’information sur les symptômes, les traitements, les mesures de prévention et de vaccination”.

À SAVOIR

Le premier cas humain du virus Mpox a été identifié pour la première fois en Afrique en 1970, dans l’ex-Zaïre (aujourd’hui République Démocratique du Congo). Cette maladie infectieuse est transmise à l’homme par des animaux, généralement des rongeurs, et sévit principalement en Afrique, sous deux formes : le clade (version du virus, NDLR) centrafricain ou clade I, et le clade ouest-africain ou Clade II. Elle a longtemps été baptisée variole du singe (monkeypox) ou variole simienne, en raison de ses symptômes proches de la variole humaine et du fait que c’est sur un singe que le virus a été isolé pour la première fois par des chercheurs, en 1958. Mais le singe n’étant pas directement responsable de cette zoonose, l’OMS a renommé Mpox le virus en 2022.

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Journaliste expert santé / Rédacteur en chef adjoint du Groupe Ma Santé. Journaliste depuis 25 ans, Philippe Frieh a évolué dans la presse quotidienne régionale avant de rejoindre la presse magazine pour mettre son savoir-faire éditorial au service de l'un de ses domaines de prédilection, la santé, forme et bien-être. Très attaché à la rigueur éditoriale, à la pertinence de l'investigation et au respect de la langue française, il façonne des écrits aux vertus résolument préventives et pédagogiques, accessibles à tous les lecteurs.

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