Depuis deux ans, près de 5 000 cas de variole du singe (mpox) ont été signalés en France. En août 2024, l’OMS a déclaré une « urgence sanitaire internationale » après l’apparition d’un nouveau variant, plus contagieux, au Congo et en Suède. Le gouvernement français a mis son système de santé en « état de vigilance maximale » sans imposer de confinement. Cette situation souligne l’importance de se préparer aux futures crises sanitaires.
Depuis la crise de Covid-19 et de ses variants, la menace de futures pandémies semble désormais faire partie intégrante de notre réalité. De nombreux spécialistes s’accordent sur l’idée qu’une nouvelle crise sanitaire mondiale est probable, comme le chercheur hongkongais Yuen Kwok-yung. C’est aussi l’avis de nombreux épidémiologistes, à l’image du Pr Philippe Vanhems, du CHU de Lyon, ou du Pr Olivier Épaulard, infectiologue au CHU de Grenoble.
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) rappelle que de nombreux virus zoonotiques (transmis de l’animal à l’homme), encore inconnus ou déjà observés, pourraient potentiellement infecter l’homme.
Le cas récent du virus Mpox (anciennement nommé variole du singe) en est un exemple probant. Cette pathologie virale est causée par un virus transmis à l’homme par des animaux infectés. Elle se manifeste par des lésions cutanées souvent localisées sur le visage, les paumes et les plantes des pieds. La maladie guérit généralement d’elle-même en deux à trois semaines. Cependant, entre 0,1 % et 10 % des personnes infectées par le mpox décèdent.
Futures pandémies : exemples de solutions à l’internationale
La réactivité du Danemark :
La gestion de la pandémie de Covid-19 au Danemark est souvent citée comme un exemple de réponse rapide et efficace. Dès les premiers signes de propagation du virus, le pays a mis en place des mesures strictes, ce qui a permis de limiter la mortalité par rapport à d’autres pays européens. Cette réactivité a permis de maintenir les hôpitaux opérationnels et d’éviter une surcharge des systèmes de santé.
L’intérêt de la technologie en Corée du Sud :
En Corée du Sud, l’utilisation des technologies numériques a été essentielle pour tracer les cas de contamination et effectuer des tests de dépistage à grande échelle. Ces outils ont permis de contrôler efficacement la propagation du virus. Leur déploiement soulève néanmoins des questions éthiques importantes concernant la vie privée et la surveillance de masse.
Quelles solutions pour faire face aux futures pandémies ?
Pour faire face à une future pandémie, plusieurs mesures seraient essentielles selon l’OMS, qui ouvre en octobre 2024 à Lyon une académie dédiée à la formation de ses agents pour la gestion des épidémies, catastrophes naturelles ou tout autre situation d’urgence sanitaire :
Renforcement des systèmes de santé :
- Une meilleure surveillance des maladies émergentes
- Une préparation logistique accrue
- Une capacité de réponse rapide
Amélioration des systèmes de santé :
- Développement rapide des vaccins
- Adoption de technologies innovantes
Coopération internationale :
- Partenariats pour la recherche sur les pandémies
- Partage des connaissances et des ressources
Pour de nombreux experts, comme le Dr Yuen Kwok-yung, une préparation proactive pourrait ainsi aider à atténuer l’impact de futures crises sanitaires.
À SAVOIR :
Depuis deux ans, les 194 pays membres de l’OMS cherchent à finaliser un traité international sur les pandémies pour améliorer la surveillance, garantir un accès équitable aux vaccins et renforcer la préparation aux crises sanitaires. Les négociations sont toujours en cours.