Les fêtes de fin d’année sont synonymes de convivialité et de plaisir… mais elles riment aussi souvent avec excès. Si les boissons festives comme le champagne, les cocktails ou le vin accompagnent joyeusement nos repas, elles peuvent également laisser des traces sur la balance. Mais pourquoi l’alcool fait-il grossir ? Décryptage, et conseils pour mieux vivre les fêtes.
La consommation d’alcool pour les fêtes est jugée « essentielle » pour près de 4 Français sur 10, selon un sondage Opinion way. © Adobe Stock
Lorsqu’on parle d’alcool, on pense souvent à l’effet immédiat sur notre humeur ou à son rôle social. Mais peu de gens réalisent que l’alcool est extrêmement calorique. Chaque gramme d’alcool pur apporte environ 7 kcal (kilocalories), soit presque autant que la graisse (9 kcal/g) et bien plus que les protéines ou les glucides (4 kcal/g).
Les calories de l’alcool : des “calories vides”
L’alcool contient des calories dites “vides”, car elles n’apportent aucun nutriment essentiel (vitamines, minéraux, fibres…). En d’autres termes, ces calories contribuent au total énergétique de la journée sans aucun bénéfice pour le corps, faute de nutriments et de fibres. À cela s’ajoutent les sucres souvent présents dans les boissons alcoolisées :
- Vin rouge et vin blanc : 120 à 150 kcal pour un verre de 150 ml.
- Champagne : 80 à 90 kcal pour une flûte, mais gare aux cocktails à base de champagne.
- Cocktails sucrés : Mojito, Piña Colada ou Margarita peuvent atteindre 200 à 300 kcal par verre, voire plus.
- Bière : 150 à 250 kcal pour une pinte, selon la teneur en alcool et le type (blonde, brune, IPA).
- Spiritueux et liqueurs : Vodka, rhum ou whisky contiennent en moyenne 240 kcal pour 100 ml, et les liqueurs sucrées (Baileys, Amaretto) explosent les scores.
Les apéritifs, accompagnés de grignotages salés (chips, cacahuètes, toasts), viennent alourdir la facture calorique.
Métabolisme et alcool : pourquoi ces calories sont-elles stockées ?
Un double effet sur le gain de poids
Lorsque nous buvons de l’alcool, le foie doit en priorité le métaboliser pour éliminer les substances toxiques qu’il contient. Ce processus mobilise l’énergie de l’organisme et ralentit la digestion des autres nutriments, comme les graisses et les sucres, qui sont alors plus facilement stockés.
- Stockage des graisses : En priorisant l’élimination de l’alcool, le corps a tendance à stocker les lipides issus des aliments consommés en parallèle. D’où l’impact d’un apéro riche en charcuterie, fromages ou friandises.
- Glucose et insuline : L’alcool perturbe la régulation du sucre dans le sang, favorisant une prise de poids. Certains alcools riches en sucres rapides accentuent ce phénomène, comme les cocktails ou les liqueurs.
Impact sur le corps : au-delà des kilos
L’alcool ne fait pas qu’ajouter des calories, il a aussi des effets plus subtils sur le fonctionnement global de votre corps. Par exemple, c’est un diurétique. Ce qui signifie qu’il vous fait perdre de l’eau et des minéraux essentiels. Ainsi, vous vous sentez souvent fatigué après une soirée bien arrosée, et cette fatigue peut s’accompagner d’une envie irrésistible de grignoter.
De plus, le foie, qui a la lourde tâche de digérer l’alcool, est vite surchargé. Il n’a alors plus l’énergie nécessaire pour bien gérer les graisses, ce qui favorise leur stockage. Enfin, l’excès d’alcool peut perturber votre flore intestinale et ralentir votre digestion. Cela peut entraîner des ballonnements, une prise de poids, et à long terme, contribuer à des troubles métaboliques.
Comment profiter des fêtes sans prendre de poids ?
Faites des choix malins côté boissons : optez pour des options plus légères comme une flûte de champagne ou un verre de vin rouge sec, qui sont moins caloriques qu’un cocktail sucré ou une bière.
Alternez alcool et eau : entre chaque verre d’alcool, buvez un verre d’eau. Cela aide à rester hydraté et freine naturellement la consommation.
Misez sur des grignotages plus sains : troquez les biscuits salés et chips pour des crudités ou des petites bouchées équilibrées. Non seulement c’est plus léger, mais ça accompagne tout aussi bien vos boissons.
Osez les alternatives sans alcool : les mocktails ou les eaux pétillantes parfumées sont festifs et bien moins caloriques. En prime, vous évitez les effets secondaires de l’alcool tout en partageant le plaisir du moment.
Réduisez les calories pendant les repas : pas besoin de remplir votre verre à ras bord pour trinquer. Un demi-verre suffit pour profiter. Limitez également les apéritifs trop riches et soyez raisonnable sur les desserts sucrés.
Rétablissez l’équilibre après les fêtes : si vous avez un peu abusé, misez sur des repas plus légers dans les jours qui suivent. Privilégiez des légumes frais, des protéines maigres, et évitez les boissons sucrées pour aider votre corps à se remettre en douceur.
Les fêtes sont l’occasion de se faire plaisir, mais il est important de rester conscient des effets de l’alcool sur le corps. Il est tout à fait possible de profiter des boissons festives sans compromettre sa santé ni sa silhouette. Et, surtout, pensez à faire une petite cure d’alcool post-fêtes !
À SAVOIR
Selon les données de l’organisme caritatif Drinkaware, près de deux tiers des personnes déclarent avoir l’intention de boire davantage que d’habitude pendant les fêtes de Noël. Ce comportement est encore plus marqué chez les 18-34 ans, où ce chiffre atteint trois quarts. Par ailleurs, plus de la moitié des adultes (57 %) avouent consommer de l’alcool en excès le jour de Noël.
