La tour Incity, située dans le quartier de la Part-Dieu à Lyon.
D'une hauteur de 200 mètres, Incity, la plus haute tour de Lyon, indiquera la qualité de l'air de Lyon à travers six couleurs. © Atmo

Depuis le 26 juin, la tour Incity du quartier de la Part-Dieu arbore un nouvel éclairage qui interpelle les lyonnais. Désormais, chaque soir, pendant une heure et demie, le gratte-ciel de 200 mètres affiche la qualité de l’air aux couleurs de l’indice ATMO. Cette initiative, menée par Atmo Auvergne-Rhône-Alpes, vise à informer les habitants sur l’air qu’ils respirent. Une initiative qui survient en plein épisode de pollution atmosphérique dans la région.

En moyenne, chaque habitant inhalerait environ 10 000 litres d’air par jour. Ce processus expose notre organisme à diverses particules polluantes présentes dans l’atmosphère. Une exposition chronique peut avoir de graves conséquences sur la santé : 3,6 % des cancers seraient attribuables à l’exposition à la pollution de l’air et aux particules fines. En France, le nombre de décès liés à cette exposition est estimé à plus de 40 000. Notre région n’est pas épargnée par ce problème.

L’indice ATMO est un outil utilisé en France pour évaluer la qualité de l’air dans une région donnée. Il est calculé en prenant en compte les concentrations de plusieurs polluants atmosphériques réglementés : le dioxyde de soufre (SO2), le dioxyde d’azote (NO2), les particules fines (PM10 et PM2,5), l’ozone (O3), et parfois le monoxyde de carbone (CO).

Cet indice utilise six couleurs pour indiquer différents niveaux de pollution atmosphérique :

  • Bleu : Bonne qualité de l’air
  • Vert : Qualité de l’air satisfaisante
  • Jaune : Qualité de l’air moyenne
  • Orange : Qualité de l’air médiocre
  • Rouge : Mauvaise qualité de l’air
  • Violet : Pollution extrême

En se référant à ce code couleur simplifié, les lyonnais peuvent désormais avoir une information rapide et accessible sur la qualité de l’air ambiant. Pour cela, ils n’auront qu’à observer le sommet de la Tour Incity, située en plein cœur de la ville.

Ce projet n’est pas une première pour Atmo Auvergne-Rhône-Alpes. Le réseau d’associations a déjà mené une expérience similaire à Grenoble sur la tour Perret, où des études sur l’impact de la pollution de l’air ont été réalisées. Les résultats encourageants de cette initiative ont incité l’organisme à la reproduire à Lyon.

Le dispositif lumineux utilise un système automatisé pour récupérer les données en temps réel sur la qualité de l’air fournies par Atmo. Ensuite, il active une séquence lumineuse à l’aide de LEDs éco-énergétiques. Cette séquence correspond aux couleurs de l’indice ATMO prévu pour le lendemain.

De droite à gauche : Sylvain Godinot, 2ème adjoint au Maire de Lyon ; Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon ; Eric Fournier, président d’Atmo Auvergne Rhône Alpes ; Sylvain Brissot, directeur de la coordination de la transition climatique à la Caisse d’Épargne Rhône Alpes ; et le Pr. Sébastien Couraud, chef du service de pneumologie à l’hôpital Lyon Sud.

À SAVOIR

selon Atmo Auvergne Rhône-Alpes, La qualité de l’air s’améliore en Auvergne Rhône-Alpes, mais reste en deçà des normes recommandées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). À Lyon, une grande majorité de la population reste en effet exposée à des niveaux élevés de polluants atmosphériques.

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Vincent Dallée
En troisième année de journalisme à l'ISFJ et créateur d'un petit média scientifique, Vincent Dallée développe ses talents rédactionnels pour Ma Santé, animé par la mission du journaliste d'informer les gens sur leur santé.

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