
Plats préparés, sodas, biscuits ou même certains pains de mie… Ces produits industriels que l’on consomme tous les jours ont des effets néfastes rapides et documentés sur la santé. Une nouvelle étude publiée fin août 2025 confirme qu’ils n’agissent pas seulement sur notre poids, mais aussi sur notre métabolisme, nos hormones… et même la fertilité masculine.
Selon l’ANSES (2023), les aliments ultra-transformés représentent 33 à 36 % de l’apport calorique quotidien des Français.
Lorsqu’on pense « malbouffe », on imagine souvent une prise de poids à long terme. Mais la science montre désormais que les aliments ultra-transformés (AUT) ont des effets négatifs qui apparaissent en seulement quelques semaines.
C’est ce que confirme une étude internationale publiée le 28 août 2025. Menée auprès de 43 jeunes hommes (20 à 35 ans), elle démontre que même un régime contrôlé en calories mais riche en produits ultra-transformés entraîne :
- une prise de masse grasse ;
- une dégradation des marqueurs cardio-métaboliques ;
- une perturbation du système hormonal masculin (baisse de la testostérone et de la FSH) ;
- et une diminution de la qualité du sperme.
Bref, même sans excès alimentaire, la simple composition industrielle de ces produits suffit à dérégler l’organisme. Chez les adolescents, ces aliments ultra-transformés représentent près de 50 % de l’apport calorique quotidien.
Qu’appelle-t-on un aliment ultra-transformé ?
La définition repose sur la classification NOVA, reconnue par l’OMS.
- Niveau 1 : aliments bruts ou peu transformés (fruits, légumes, céréales, viandes fraîches).
- Niveau 2 : ingrédients culinaires (huile, sucre, sel).
- Niveau 3 : aliments transformés simples (fromages, conserves, pain artisanal).
- Niveau 4 : aliments ultra-transformés : fabriqués à partir de formulations industrielles, riches en additifs, arômes, émulsifiants, édulcorants… Souvent conçus pour être prêts à consommer et très addictifs.
Exemples : céréales sucrées, sodas, nuggets, plats préparés, barres chocolatées, snacks salés, mais aussi certains yaourts aromatisés ou charcuteries.
Produits ultra transformés : quels sont les réels dangers ?
Pourquoi ces produits sont-ils si néfastes ?
Les chercheurs identifient plusieurs mécanismes :
- Appétence accrue : leur texture, leur goût et leurs additifs poussent à manger plus vite et plus souvent selon une étude du NIH.
- Moins de fibres et nutriments : ils rassasient mal, favorisant la surconsommation.
- Additifs et contaminants : certains, comme les phtalates ou le bisphénol A, migrent des emballages vers les aliments et perturbent le système hormonal selon l’Inserm.
- Impact métabolique direct : ils provoquent des pics de glycémie et augmentent l’inflammation chronique, terrain favorable au diabète, aux maladies cardiovasculaires et à certains cancers.
Fertilité masculine : une alerte sérieuse
Le point le plus marquant de la nouvelle étude concerne la fertilité masculine.
- Les hommes soumis au régime ultra-transformé ont vu leur qualité spermatique chuter en moins de 4 semaines.
- Les concentrations hormonales (testostérone, FSH) ont baissé, des signes associés à une diminution de la fertilité.
En France, où la baisse de la qualité du sperme est déjà documentée depuis 50 ans, ce constat ajoute un facteur de risque préoccupant.
Que faire concrètement ?
- Privilégier le fait-maison : cuisiner des aliments bruts (riz, pâtes, légumes, légumineuses, poissons, viandes non transformées).
- Lire les étiquettes : plus la liste d’ingrédients est longue et incompréhensible, plus le produit est ultra-transformé.
- Limiter les boissons sucrées et sodas : ils représentent une part importante de l’exposition aux AUT.
- Favoriser les circuits courts et bio : souvent moins transformés, moins d’additifs.
Les aliments ultra-transformés ne sont pas qu’une question de « calories en trop ». Ils agissent directement sur notre santé, notre métabolisme et même notre fertilité. Et le pire, c’est que leurs effets délétères apparaissent en quelques semaines seulement.
À SAVOIR
Une méta-analyse de 2024 (Inserm) recensait 32 effets nocifs documentés : obésité, diabète de type 2, cancers, troubles mentaux, augmentation de la mortalité toutes causes confondues.







