bloc opératoire où va se dérouler une opération de la hanche
Plus de 160 000 opérations de la hanche ont lieux chaque année en France. ©Freepik

Vieillissement de la population, sportifs touchés plus jeunes… La pose d’une prothèse de hanche est une opération de plus en plus courante, avec chaque année plus de 160 000 prothèses de hanche en France. Comment se passe cette opération orthopédique ? Pour quelles raisons risque-t-on de se faire poser une prothèse ? Éléments de réponse avec le concours du Pr Sébastien Lustig, chirurgien orthopédique spécialisé dans la chirurgie de la hanche, à Lyon.

Aujourd’hui, plus d’un million de Français portent une prothèse de hanche. C’est une opération extrêmement courante. L’articulation de la hanche, essentielle à la mobilité et à la fonctionnalité quotidienne, peut, au fil du temps, être sujette à diverses affections impactant la qualité de vie du patient. Certaines nécessitent le placement d’une prothèse. Le point sur ce qu’il faut savoir sur cette intervention chirurgicale. 

En quoi consiste une opération de la hanche ?

L’intervention consiste souvent à retirer l’articulation endommagée et à la remplacer par une prothèse en métal ou en plastique, permettant ainsi de restaurer la fonctionnalité de la hanche.

La prothèse de hanche est constituée de deux boules qui s’emboîtent, reproduisant (presque) à l’identique les os humains. « Avec ce type prothèse, les patients peuvent produire les mêmes gestes qu’une personne n’ayant pas de soucis à la hanche. L’amplitude est la même ! », explique le Pr Sébastien Lustig.

Et ces prothèses sont de plus en plus innovantes : « Aujourd’hui, les prothèses proposées sur le marché sont assez impressionnantes. Dotées d’un système d’anti-luxation, les prothèses ont une durée de vie bien plus longue. Plus de 98% des prothèses de hanches posées en 2007 sont toujours en superbe état », continue-t-il. 

Dans quels cas propose-t-on une opération de la hanche ? 

Une prothèse de hanche est envisagée lorsque d’autres traitements comme la physiothérapie, le recours à des médicaments anti-inflammatoires ou à des injections ne parviennent plus à soulager efficacement la douleur ou à restaurer la mobilité de la hanche. C’est donc le « dernier recours ». 

L’une des raisons les plus courante pour la mise en place d’une prothèse est l’arthrose sévère. À ce stade, le patient ne peut plus se déplacer à cause du manque de cartilage. La seule raison envisageable reste la chirurgie. 

Les autres cas nécessitant une pose de prothèse sont en général les fractures ou les nécroses de la tête fémorale. « Il y a quelque temps, la plupart des personnes qui venaient se faire poser une prothèse de hanche était âgées. Aujourd’hui on fait face à une baisse de l’âge des patients opérés. Les personnes commencent le sport de plus en plus tôt. On rencontre donc davantage de soucis d’articulations qu’avant, et chez des plus jeunes », explique le spécialiste lyonnais. 

Comment se passe l’opération ? 

La pose d’une prothèse de hanche n’est pas une opération très lourde. Généralement, celle-ci se fait sous anesthésie locale, mais peut se pratiquer sous anesthésie générale. Le chirurgien incise le tissu organique à l’endroit concerné, afin d’exposer l’os de la hanche. Le praticien va ensuite luxer la hanche et déboîter la tête du fémur. Celle-ci sera alors coupée et la prothèse pourra être installée. 

L’opération dure environ 1 heure. 

Et pour la suite ?

« Avec toutes les techniques médicales que l’on possède aujourd’hui, le temps d’hospitalisation à la suite d’une pose de prothèse de hanche est très court », ajoute le Pr Sébastien Lustig. « Si tout se passe bien le patient pourra remarcher et rentrer chez lui le soir même », continue-t-il. Impressionnant…

Mais bien sûr, il faut rester prudent ! Il est important de ne pas forcer trop rapidement. L’activité sportive peut être reprise, mais progressivement. « Je ne contre-indique aucune pratique sportive. Seulement certaines sont plus adaptées ! La course à pied sur un temps limité ne pose aucun souci. En revanche, les trails sont plus risqués. Mieux vaut privilégier des activités douces ou du moins sur un temps court », explique le chirurgien. 

La pose d’une prothèse de hanche est donc une opération courante. Celle-ci permet aux patients de retrouver une liberté des mouvements considérable, comme si elle n’était pas là !

À SAVOIR 

Une prothèse de hanche ne dure pas toute la vie, celle-ci se change au terme de plusieurs années. La durée de la prothèse varie en fonction du patient et de ses activités sportives. En moyenne, une prothèse de hanche se garde 20 ans.

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Isis Laigneau
Étudiante en journaliste à l'ISFJ Lyon, Isis Laigneau a cultivé sa soif de découverte et son appétence pour les sujets forme et bien-être, au bénéfice des lecteurs du site Ma Santé.

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