Anatomie du vagin et des ovaires réalisée avec des fleurs pour montrer où se développe le SOPK.
Le SOPK est l'une des causes les plus courantes d'infertilité chez les femmes. © Adobe Stock

Le syndrome des ovaires polykystique, plus simplement appelé SOPK, touche environ 8 à 13 % des femmes en âge de procréer. Sur ce pourcentage, près de 70% des cas sont encore mal diagnostiqués. Mais quels sont les signes de ce syndrome ? Quels symptômes pourront vous mettre la puce à l’oreille et faciliter le diagnostic ? Le point sur les principales manifestations de ce trouble féminin encore trop peu reconnu.

Surpoids, pilosité anormale, acné… Ce ne sont que quelques symptômes du SOPK. Ce trouble se caractérise par des transformations du cycle menstruel et de l’ovulation, associés à une hyperandrogénie. Parfois difficile à gérer, les conséquences de ce trouble sont nombreux et encore tabous. Explications. 

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est une affection endocrinienne qui peut affecter les femmes en âge de procréer, allant donc du début des règles jusqu’à la ménaupose. Les symptômes du SOPK sont nombreux, et très contraignants…

Les irrégularités menstruelles sont l’un des symptômes les plus fréquents du syndrome des ovaires polykystiques. Elles se manifestent par des cycles menstruels qui sont soit plus courts que la normale, soit plus longs, soit complètement absents. Les femmes atteintes de SOPK peuvent également présenter des saignements menstruels anormalement abondants ou légers.

Ces irrégularités menstruelles sont souvent dues à des perturbations hormonales telles que des niveaux élevés d’androgènes, les hormones masculines : chaque femme possède des hormones masculines, mais dans le cas du SOPK celles-ci sont bien plus nombreuses. Dans ce syndrome, on rencontre une production excessive d’œstrogènes par rapport à la progestérone. Normalement l’oestrogène, une hormone sécrétée par l’ovaire jouant un rôle dans l’ovulation, devrait être régulé par la progestérone. Ici ce n’est pas le cas. 

Ces déséquilibres hormonaux perturbent alors le processus d’ovulation régulière, ce qui entraîne alors des cycles menstruels irréguliers ou l’absence d’ovulation.

Dans le cadre de ce syndrome, les ovaires ne parviennent pas à libérer un ovule de manière régulière, ce qui peut rendre la conception d’un enfant difficile. On parle alors d’anovulation.

Les cycles menstruels anovulatoires sont caractérisés par l’absence de pic de LH (hormone lutéinisante participant à l’ovulation), ce qui signifie que l’ovulation ne se produit pas. Cela se traduit par des cycles menstruels irréguliers ou une absence totale de menstruations.

L’anovulation peut être due à plusieurs facteurs, à commencer par un déséquilibre hormonal : les femmes atteintes de SOPK présentent souvent des niveaux élevés d’androgènes et des taux anormaux d’œstrogènes et de progestérone par rapport à la phase du cycle menstruel. Ces déséquilibres hormonaux peuvent perturber le processus d’ovulation.

  • Des kystes ovariens peuvent aussi participer à l’anovulation. Les kystes présents sur les ovaires dans le cadre du SOPK peuvent interférer avec le processus d’ovulation en perturbant la libération normale des ovules.

L’hyperandrogénisme se caractérise par des niveaux élevés d’hormones androgènes, telles que la testostérone, chez les femmes. Ces hormones masculines sont normalement présentes chez les femmes en quantités plus faibles que chez les hommes, mais chez les femmes atteintes de SOPK, elles peuvent être produites en excès par les ovaires ou les glandes surrénales (glandes endocrines de petit volume jouant un rôle essentiel dans le contrôle de la tension artérielle et dans la synthèse du cortisol). 

Les niveaux élevés d’androgènes peuvent entraîner une augmentation de la production de sébum (sécrétion grasse produite par les glandes sébacées), ce qui peut obstruer les pores de la peau et causer des éruptions d’acné, souvent sur le visage, le dos et la poitrine. Ce décalage hormonal peut également provoquer une croissance excessive de poils sur le visage, la poitrine, le dos, les bras ou les jambes, souvent de manière plus prononcée que ce qui est considéré comme normal chez les femmes.

Une perte de cheveux diffuse, souvent sur le haut du crâne, est également susceptible d’être observée chez les femmes atteintes d’hyperandrogénisme. Cette perte de cheveux peut se produire sous forme de minceur des cheveux ou de calvitie masculine.

Dans certains cas, une augmentation des niveaux d’androgènes peut provoquer une augmentation de la profondeur de la voix chez les femmes.

La polykystose ovarienne (PKO), est une affection dans laquelle les ovaires présentent de multiples kystes, généralement de petite taille. Les ovaires des femmes atteintes de SOPK développent de multiples kystes folliculaires, qui sont des petits sacs remplis de liquide contenant des ovules immatures. Ces kystes peuvent s’accumuler sur la surface des ovaires, donnant à ces derniers un aspect polykystique lors d’une échographie pelvienne.

Cette condition est l’une des principales causes d’infertilité chez les femmes en âge d’avoir des enfants.

Dans le contexte du syndrome des ovaires polykystiques, la résistance à l’insuline est fréquemment observée.

La résistance à l’insuline est un phénomène physiologique dans lequel les cellules du corps deviennent moins sensibles à l’action de l’insuline, une hormone produite par le pancréas qui régule le taux de sucre dans le sang.

En réponse à la résistance à l’insuline, le pancréas produit souvent plus d’insuline pour essayer de compenser la diminution de sensibilité des cellules. Cela conduit à une augmentation des niveaux d’insuline dans le sang, un phénomène connu sous le nom d’hyperinsulinémie.

Les femmes atteintes de SOPK sont finalement plus susceptibles de développer un diabète de type 2. Cette résistance à l’insuline favorise également le risque de contracter l’anovulation.

La prise de poids est un symptôme fréquent chez les femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques. Cette condition peut entraîner une augmentation de l’indice de masse corporelle et une accumulation de graisse, en particulier autour de la région abdominale.

À SAVOIR 

Le SOPK est l’une des principale cause d’infertilité chez les femmes. Les autres causes impactant la fertilité peuvent être les troubles de l’éjaculation, les anomalies du sperme ou encore l’endométriose.

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