On les redoute en réunion, ils nous font rire entre amis, et pourtant, ils sont essentiels à notre santé : les pets. Pourquoi existent-ils ? Pourquoi certains sont bruyants, d’autres silencieux ? Et surtout, pourquoi parfois… ils sentent si mauvais ? Tout ce que vous voulez savoir sur les pets se trouve ici !
Avouons-le, on s’est tous déjà demandé d’où viennent les pets. Pas de panique : péter est normal ! C’est même un très bon signe. Chaque jour, nous produisons environ 13 à 21 pets. Oui, même vous qui prétendez ne jamais péter. Alors, d’où viennent ces gaz ? Pourquoi sont-ils différents d’un jour à l’autre ? Et surtout, comment expliquer leurs variations de bruit et d’odeur ? On vous livre les secrets.
Comment le corps fabrique-t-il les gaz des pets ?
L’air avalé
Chaque fois que vous mangez, buvez ou parlez, vous avalez un peu d’air. Cet air, composé d’azote et d’oxygène, descend dans le système digestif.
Si une partie est évacuée par des rots, le reste continue son chemin dans votre tube digestif et finit par descendre jusqu’au côlon. Là, il s’accumule, se mélange aux autres gaz présents, jusqu’à devenir… un pet.
La fermentation dans les intestins
Le gros du travail se passe dans le côlon, où des milliards de bactéries décomposent les aliments non digérés. Ces petits chimistes produisent alors des gaz comme l’hydrogène, le dioxyde de carbone, et parfois du méthane. Selon ce que vous mangez, le mélange peut être plus ou moins explosif !
Certains aliments sont particulièrement difficiles à digérer, et vos bactéries en profitent pour redoubler d’efforts. Résultat ? Plus de fermentation, donc plus de gaz.
Pourquoi les pets sont-ils si différents ?
Les odeurs : d’où vient le “parfum” ?
Pas deux pets ne se ressemblent, et c’est là tout le charme (ou l’embarras) de ce phénomène universel. Alors, commençons par le sujet qui intrigue (et dérange) le plus : pourquoi certains pets puent-ils ?
La plupart des gaz qui composent les flatulences (l’azote, l’hydrogène ou le dioxyde de carbone) sont totalement inodores. Mais parfois, une bouffée malodorante peut en surprendre plus d’un. La coupable ? Une petite quantité de composés soufrés, en particulier le sulfure d’hydrogène, à l’origine de cette odeur d’œuf pourri si caractéristique.
Ces composés sont produits lorsque des aliments riches en soufre sont digérés. Parmi les coupables les plus connus :
- Les choux, brocolis et choux de Bruxelles
- Les œufs, surtout si vous en consommez en grande quantité.
- La viande rouge, plus longue à digérer, favorise la fermentation dans le côlon.
Fait intéressant (ou non), les végétariens, avec leur alimentation riche en fibres et pauvre en viande, produisent généralement des pets moins odorants. Mais attention : s’ils mangent trop de légumes crucifères comme le brocoli, l’effet peut être tout l’inverse !
Les bruits : pourquoi certains sont bruyants ?
Les flatulences bruyantes, celles qu’on entend à l’autre bout de la pièce, n’ont rien de mystérieux. Tout est une question de physique et de pression. Dans la catégorie des pets bruyants, trois éléments sont mis en cause :
- La rapidité : plus le gaz est expulsé rapidement, plus il provoque une vibration intense du sphincter. Cette vibration se transforme en son et peut atteindre des volumes impressionnants. Alors, plus le gaz sort vite, plus le son est fort.
- Un sphincter tendu : un sphincter détendu laisse le gaz passer sans trop de résistance, ce qui donne un pet discret et souvent silencieux. Mais un sphincter plus tendu agit comme une sorte de trompette naturelle, amplifiant les vibrations et donc le bruit.
- Les quantités de gaz : quand il y a beaucoup de gaz à évacuer, la pression est plus forte et le son plus marqué. C’est un peu comme comparer une petite bulle d’air et un ballon qui éclate : le second fait bien plus de bruit.
Mais alors, pourquoi certains sont silencieux ? Les fameux “pets ninja”, ceux qu’on ne voit pas venir mais qui se font sentir, sont souvent dus à une expulsion lente et contrôlée. Le gaz passe alors sans provoquer de vibration sonore. Un pet silencieux peut être discret, mais attention : il est parfois bien plus odorant. On parle alors du “vicieux”.
Les différents types de pets : du classique au plus mémorable
Le bruyant mais inodore
Ce type de pet est un grand classique. Vous l’entendez bien, tout le monde l’entend bien… mais heureusement, il est généralement inoffensif pour les narines. Pourquoi ? Parce qu’il est principalement composé d’air avalé (azote et oxygène), des gaz totalement inodores.
Généralement il survient après un repas rapide où vous avez englouti votre assiette en un temps record. Ou alors, lorsque vous mâchez du chewing-gum ou buvez une boisson gazeuse. Le problème ? Vous ne pouvez pas le cacher. Si vous êtes en public, préparez-vous à devenir le centre d’attention, même si, cette fois, l’odeur n’est pas à craindre.
Le vicieux : silencieux mais odorant
Discret mais redoutable, ce pet est souvent le plus redouté. Il se manifeste sans prévenir, et son odeur est parfois si marquée qu’elle laisse des traces… dans les mémoires. La culpabilité ? Facile à éviter, puisqu’il ne fait aucun bruit, sauf si vous pétez sous la couette !
Mais pourquoi il sent mauvais ? Ce pet est riche en composés soufrés, produits par la fermentation bactérienne dans votre côlon. Plus vous consommez des aliments riches en soufre (comme les choux, l’ail ou les œufs), plus le pet sera odorant. Si ce type de pet devient récurrent, surveillez votre alimentation. Limitez les aliments riches en soufre ou en fibres difficiles à digérer si vous voulez apaiser l’atmosphère.
Le répétitif : le métronome intestinal
Celui-là, c’est le marathonien des pets. Une série de petites flatulences qui semblent ne jamais vouloir s’arrêter. Pas très bruyant ni trop odorant, mais répétitif au point de devenir gênant dans certaines situations.
La cause principale ? Une alimentation riche en fibres (lentilles, pois chiches, haricots rouges), des aliments fermentescibles (pommes, asperges, oignons) ou encore des produits laitiers si vous êtes sensible au lactose. Ces derniers surviennent après un repas riche en légumineuses ou bien lorsque votre digestion est un peu ralentie, notamment si vous avez été sédentaire. Une petite marche après le repas peut aider à réguler ce type de flatulences. Bouger stimule les intestins et peut accélérer l’évacuation des gaz.
Le puissant et unique
On le reconnaît facilement : c’est le pet qui ne fait pas dans la discrétion. Bruyant et souvent très odorant, il marque son territoire avec un grand panache. Généralement, il survient après une longue période sans flatulence, comme si votre corps avait stocké tout ce qu’il pouvait pour une sortie triomphale.
Pourquoi ça arrive ? Une accumulation importante de gaz dans le côlon, souvent due à un repas copieux ou à des aliments fermentescibles ou une expulsion rapide et sous forte pression. L’avantage ? Une fois libéré, vous ressentez un grand soulagement.
Est-ce normal de péter autant ?
Un indicateur santé
La réponse est un grand oui ! Péter est non seulement naturel, mais aussi un indicateur de bonne santé digestive. En moyenne, une personne en bonne santé produit entre 13 et 21 pets par jour, soit environ 0,5 à 1,5 litre de gaz. Et non, cela ne fait pas de vous une exception : même les personnes les plus discrètes sur le sujet pètent, qu’elles le reconnaissent ou non !
Mais parfois, ces chiffres explosent. Si vous vous retrouvez à péter beaucoup plus que d’habitude, cela peut être le signe que quelque chose dans votre alimentation ou votre digestion est à revoir.
Qu’est-ce qui peut causer des flatulences excessives ?
Une alimentation riche en fibres : les fibres sont excellentes pour la santé digestive, mais elles ont un effet secondaire bien connu : elles fermentent dans votre côlon. Résultat ? Plus de gaz, donc plus de pets. Les coupables sont généralement les légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots rouges), les légumes crucifères (chou, brocoli, choux de Bruxelles), les fruits riches en sucres fermentescibles, comme les pommes ou les prunes.
Une intolérance alimentaire : si vous êtes intolérant au lactose ou au gluten, votre système digestif a du mal à décomposer ces substances. Cela peut provoquer des ballonnements et des gaz plus fréquents. Vous soupçonnez une intolérance ? Surveillez les symptômes après avoir consommé du lait, des produits laitiers ou des aliments contenant du blé.
Un déséquilibre de la flore intestinale : votre microbiote joue un rôle central dans la digestion. Si ces bactéries sont déséquilibrées, par exemple après une prise d’antibiotiques ou en cas de stress, la fermentation des aliments peut devenir excessive. Il y a alors un surplus de gaz.
Une mauvaise mastication ou des repas pris à la hâte : avaler votre nourriture sans bien la mâcher peut entraîner une digestion incomplète et augmenter la quantité d’air avalé.
Quand faut-il s’inquiéter ?
La plupart du temps, péter plus que d’habitude n’est pas grave. Mais si vos flatulences deviennent vraiment gênantes, excessivement odorantes ou s’accompagnent d’autres symptômes (douleurs abdominales, diarrhées ou ballonnements persistants), il peut être utile de consulter un médecin. Ces signes peuvent indiquer des troubles digestifs.
- Le syndrome de l’intestin irritable (SII).
- Une maladie cœliaque.
- Une infection gastro-intestinale.
Mais pas de panique, les cas sont rares. Alors, la prochaine fois que vous vous retrouvez dans une situation un peu embarrassante, rappelez-vous : votre corps fonctionne comme il se doit.
À SAVOIR
Même après la mort, on peut encore péter ! Jusqu’à trois heures après le décès, les contractions musculaires expulsent les derniers gaz. Une façon ironique de rappeler qu’on peut continuer à faire sourire, même dans l’au-delà.