Une femme, à la gorge gonflée, qui a un ganglion.
Un ganglion peut rester palpable plusieurs semaines après une infection, même une fois guérie. © Freepik

Une petite boule qui apparaît au niveau du cou et la panique monte : et si c’était grave ? Pas de panique, les ganglions dans la gorge sont souvent bénins. Mais il y a des situations où il vaut tout de même mieux consulter. On fait le point.

Avant de parler gravité, commençons par comprendre ce que sont ces fameuses “boules” qui inquiètent tant. Les ganglions lymphatiques font partie du système lymphatique, un réseau essentiel à notre système immunitaire. On en compte environ 600 dans le corps, dont une partie se situe dans la région cervicale (au niveau du cou), autour des amygdales, sous la mâchoire, ou encore près de la clavicule.

Leur mission ? Filtrer la lymphe, ce liquide riche en lymphocytes (globules blancs), et piéger les agents infectieux comme les virus, bactéries, ou cellules cancéreuses. Lorsque ces ganglions repèrent une menace, ils s’activent… et gonflent. C’est ce qu’on appelle une adénopathie, un terme médical qui désigne l’augmentation de volume d’un ganglion lymphatique.

Dans la majorité des situations, un ganglion cervical gonflé n’a rien de grave. Il est le signe que votre organisme se défend contre une infection locale ou générale.

Selon les données de l’Assurance Maladie, plus de 90 % des adénopathies chez les enfants et environ 80 % chez les adultes sont liées à des causes infectieuses bénignes : angine, pharyngite, rhume, otite, abcès dentaire, voire une simple plaie dans la bouche. Ces infections aiguës, souvent d’origine virale ou bactérienne, provoquent une réaction immunitaire : le ganglion se remplit de globules blancs, devient palpable, parfois sensible au toucher. On parle alors de ganglion réactif.

Ce qui doit vous rassurer :

  • Le gonflement est modéré, souple et mobile sous la peau
  • Il est douloureux, ce qui est souvent bon signe
  • Il s’accompagne de fièvre, fatigue, ou maux de gorge
  • Il disparaît en 2 à 3 semaines, sans traitement spécifique

Attention, ce n’est pas peut-être pas qu’un ganglion

Il existe des cas où un ganglion dans la gorge peut être le symptôme d’une maladie plus grave, et c’est là qu’il faut rester attentif. Un ganglion qui ne dégonfle pas au bout de 3 à 4 semaines, qui est dur, immobile, indolore, peut signaler :

Mais quels sont les vrais signaux d’alerte ? 

  • Ganglion de plus de 2 cm, indolore, dur comme une bille
  • Présence de plusieurs ganglions enflés dans différentes zones (aisselles, pli de l’aine)
  • Perte de poids, fièvre prolongée, sueurs nocturnes
  • Fatigue intense sans cause apparente

Dans ces situations, le pronostic dépend d’un diagnostic précoce.

Les examens à faire en cas de doute

Lorsque le médecin suspecte une cause non infectieuse ou si les ganglions persistent, plusieurs examens peuvent être proposés :

  • Échographie cervicale : pour visualiser la taille et la texture du ganglion
  • Prise de sang : pour vérifier les taux de globules blancs, la présence de virus ou d’inflammation
  • Scanner ou IRM : pour visualiser d’éventuelles tumeurs profondes
  • Biopsie ou cytoponction : pour analyser le ganglion au microscope et poser un diagnostic histologique

Ces investigations permettent de distinguer une simple inflammation d’une atteinte tumorale ou maligne, voire une métastase ganglionnaire.

Quels traitements selon la cause ?

Le traitement dépend directement de l’origine du gonflement :

Un suivi médical régulier est essentiel, car certaines formes de cancer des ganglions nécessitent un traitement de longue durée (notamment les lymphomes non hodgkiniens ou la maladie de Hodgkin).

À SAVOIR 

Tous les ganglions ne sont pas palpables. En effet, seuls les ganglions superficiels situés sous la peau (notamment au niveau du cou, des aisselles ou de l’aine) peuvent être facilement détectés au toucher. Mais d’autres, plus profonds – dans le thorax, l’abdomen, ou près des organes internes – peuvent également s’enflammer ou enfler sans que l’on s’en rende compte immédiatement. 

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Marie Briel
Journaliste Ma Santé. Après un début de carrière en communication, Marie s’est tournée vers sa véritable voie, le journalisme. Au sein du groupe Ma Santé, elle se spécialise dans le domaine de l'information médicale pour rendre le jargon de la santé (parfois complexe) accessible à tous.

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