La ville de Lyon à la fin de l'épidémie de grippe en France.
Le retour des beaux jours, et (enfin) la fin de l'épidémie de grippe en France métropolitaine ! © Adobe Stock

C’est officiel : l’épidémie de grippe saisonnière est terminée en France métropolitaine. Après plusieurs mois d’une circulation virale intense, les indicateurs repassent enfin au vert. Mais dans les territoires ultramarins, la vigilance reste de mise. On fait le point.

Chaque hiver, la grippe revient comme un mauvais rituel de saison. Et cette année encore, elle n’a pas fait de cadeaux. Entre virus particulièrement agressifs, hospitalisations en hausse et une efficacité vaccinale perfectible, l’épidémie 2024-2025 a mis le système de santé à rude épreuve.

Mais une bonne nouvelle vient éclaircir le tableau : selon les dernières données de Santé publique France, l’épidémie de grippe est officiellement terminée en métropole. Si la situation reste tendue dans certains territoires ultramarins, la majorité du pays peut enfin souffler.

Les hôpitaux sous tension cette année

Entre décembre 2024 et mars 2025, la grippe a frappé fort. Selon Santé publique France, l’épidémie a été marquée par une “intensité élevée”, avec une co-circulation de trois virus grippaux : les deux types A (H1N1 et H3N2), et le type B/Victoria. C’est assez rare pour être souligné. Habituellement, un seul de ces virus domine la saison.

Un impact sanitaire notable :

  • Plus de 1,3 million de consultations pour syndrome grippal en médecine de ville.
  • Une augmentation des hospitalisations, notamment chez les personnes âgées de plus de 65 ans.
  • Une surmortalité observée dans certaines régions, en lien direct avec la grippe.

Le vaccin, pourtant adapté, n’a pas suffi à protéger efficacement les plus fragiles. En cause, notamment, une réponse immunitaire réduite chez les personnes âgées, malgré une bonne couverture vaccinale.

La métropole respire, mais l’Outre-mer toujours sous tension

Au 9 avril 2025, l’épidémie de grippe est considérée comme terminée en France métropolitaine, annonce Santé publique France dans son dernier bulletin épidémiologique. Les passages aux urgences, les hospitalisations et les consultations liées à la grippe sont désormais en nette baisse.

Mais attention, ce n’est pas encore la fin du match partout en France. Dans plusieurs territoires d’outre-mer, la situation reste préoccupante. La Guadeloupe, la Martinique, la Guyane et Mayotte connaissent encore une circulation active du virus.

À titre d’exemple, en Guadeloupe, le CHU de Pointe-à-Pitre a dû ouvrir des lits supplémentaires en réanimation début avril pour faire face à une forte vague de cas sévères. Le virus y circule avec une virulence comparable à celle observée en métropole en janvier.

Pourquoi cette saison grippale a été si intense ?

Plusieurs facteurs expliquent cette épidémie particulièrement musclée :

  1. Une co-circulation de virus inhabituelle, qui a complexifié le travail de prévention et de diagnostic.
  2. Des conditions hivernales favorables à la propagation des virus respiratoires : froid, vie en intérieur, proximité.
  3. Une immunité collective affaiblie, notamment en raison des deux dernières saisons grippales plus calmes (en partie grâce aux gestes barrières COVID).

La vaccination : une couverture à revoir

Le vaccin contre la grippe reste notre meilleure arme. Pour la saison 2024-2025, la campagne de vaccination a été prolongée jusqu’au 28 février, pour permettre au plus grand nombre de se protéger.

Malgré cela, la couverture vaccinale reste insuffisante chez certaines populations à risque, en particulier les jeunes adultes atteints de pathologies chroniques. Pourtant, le vaccin permet de réduire de 30 à 60 % le risque de formes graves selon l’âge et le type de virus en circulation.

Ce qu’il faut retenir (et faire)

  • L’épidémie de grippe est terminée en métropole, mais pas encore en Outre-mer.
  • Les gestes barrières restent utiles : lavage des mains, aération des pièces, port du masque si symptômes.
  • Le vaccin reste le moyen le plus efficace de prévenir les complications, notamment chez les plus vulnérables.

Alors, même si la France métropolitaine tourne la page de l’épidémie de grippe, la prudence reste de mise, surtout pour ceux qui vivent ou voyagent en Outre-mer. Chaque hiver, la grippe n’est pas à prendre à la légère : elle peut être grave, voire mortelle, surtout chez les personnes fragiles. Alors, mieux vaut garder de bons réflexes… même au printemps !

À SAVOIR

Selon les données de Santé publique France, la tranche d’âge des 0-14 ans a été fortement concernée par cette saison grippale. Elle représentait plus de 40 % des passages aux urgences pour syndrome grippal au pic de l’épidémie. Une donnée qui souligne l’importance de la vaccination pédiatrique, encore trop peu répandue en France, alors que certains pays comme les États-Unis la recommandent systématiquement.

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Marie Briel
Journaliste Ma Santé. Après un début de carrière en communication, Marie s’est tournée vers sa véritable voie, le journalisme. Au sein du groupe Ma Santé, elle se spécialise dans le domaine de l'information médicale pour rendre le jargon de la santé (parfois complexe) accessible à tous.

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