Un médecin en visite en entreprise pour de la prévention à la santé au travail.
La prévention en entreprise, auprès des dirigeants comme des salariés, fait partie des missions essentielles des services de santé au travail. ©Freepik / Drazen Zigic

Conseils aux employeurs, prévention des risques professionnels, maintien en emploi, suivi de l’état de santé des salariés… Non, la santé au travail ne se résume pas à la seule visite médicale. Face aux clichés, Ma Santé lance la chasse aux idées reçues et lève le voile sur les nombreuses missions des services de prévention et de santé au travail interentreprise avec le concours de Annick Baldi, coordinatrice Présanse Auvergne-Rhône-Alpes, le réseau prévention santé au travail. Le point, à l’aube des journées Rencontre-Travail du 20 au 24 mars et du webinaire organisé le lundi 20 mars à 17h30 par Présanse : “Connaissez-vous toute l’offre de votre SPST ?”

Idée reçue n°1 : la médecine du travail, c’est pour les salariés seniors

FAUX. Les Services de Prévention et de Santé au Travail Interentreprise (SPSTI) accompagnent tous ceux qui travaillent, de l’apprenti au pré-retraité. Le médecin du travail est un spécialiste. Il est chargé notamment du suivi de l’état de santé physique et mentale des salariés, tout au long de leur carrière.

Idée reçue n°2 : la visite médicale, c’est uniquement pour l’embauche

FAUX. Souvent réduite à tort à un simple examen, la visite médicale permet d’assurer un suivi régulier du salarié, de déterminer si sa santé est compatible avec son poste, de détecter d’éventuels problèmes de santé (maux de dos, perte d’audition…) et d’envisager des aménagements de poste si besoin (grossesse, reprise après un arrêt…)

Idée reçue n°3 : la médecine du travail, c’est pour les métiers à risque

FAUX. La santé au travail assure la prévention des risques professionnels au sens large, tous secteurs confondus. Elle n’est pas réservée aux professions pénibles ou risquées. Chacun peut être concerné. Et le champ d’exercice est très large : qualité de vie au travail, risques psychosociaux (stress, harcèlement moral ou sexuel, violences, burn out…), hygiène et sécurité, accidents et maladies professionnelles…

Idée reçue n°4 : la médecine du travail, c’est juste une visite médicale

FAUX. La santé au travail ne se résume pas à un rendez-vous médical. Ce sont aussi des conseils de prévention aux employeurs et salariés, au travers d’actions collectives et individuelles proposées par des équipes pluridisciplinaires : visites en entreprise, conseils aux dirigeants, sensibilisation en entreprise, études de poste, RDV de liaison…

Idée reçue n°5 : la santé au travail, c’est l’affaire du patron

FAUX. Les entreprises ont l’obligation d’adhérer à un SPSTI, et le salarié doit prendre soin de sa santé et de sa sécurité. Il peut solliciter un rendez-vous avec son médecin du travail en toute confidentialité. Tout salarié peut être force de proposition pour améliorer les conditions de travail dans son entreprise.

Idée reçue n°6 : avec la médecine du travail, on est facilement inapte

FAUX. Il y a 1% d’inaptitudes pour 99% d’aptitudes au travail. L’action des SPSTI permet, à travers un accompagnement spécifique et pluridisciplinaire (ergonomes, psychologues, assistants sociaux…) de maintenir les salariés en poste, d’éviter des inaptitudes, proposer des reclassements internes ou externes…

Caution : Annick Baldi est coordinatrice en Auvergne-Rhône-Alpes du réseau Présanse, l’organisme de représentation des Services de Prévention et de Santé au Travail Interentreprises de France.

Le réseau Présanse participe du 20 au 24 mars à la quatrième édition des Rencontres Santé-Travail. Avec notamment une invitation à suivre le webinaire “Connaissez-vous toute l’offre de votre SPST”, lundi 20 mars à 17h30.

À SAVOIR

Il existe deux formes de Services de Prévention et Santé au Travail. Ils peuvent être autonomes et internes à l’entreprise, ou externalisés en SPST interentreprises. Pour répondre à leurs obligations légales et assurer des missions conformes aux recommandations de la Haute Autorité de Santé, ces SPST doivent être agréés par la Direction Régionale et Interdépartementale de l’Économie, de l’Emploi, du Travail et des Solidarités (DRIEETS).

Article précédentDépendance : suis-je addict aux médicaments ?
Article suivantParcours en PMA : pourquoi faut-il recourir à un psychologue ?
Avatar photo
Journaliste santé depuis de nombreuses années, Antoine Aulagnon possède une vaste expérience dans la création de contenus informatifs et précis dans le domaine de la santé, de la forme et du bien-être. Il a rejoint la team Ma Santé en 2018.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici