Une femme qui s'est fait mal et qui a l'impression de ressentir la pire douleur du monde.
Si vous pensiez qu'un accouchement engendre la pire douleur du monde, détrompez-vous ! Il en existe d'autres jugées toutes aussi effroyables. © Adobe Stock

Qui n’a jamais grimacé après s’être cogné le petit orteil contre un meuble ? Oui ça fait mal, mais ne vous plaignez plus ! Il existe des douleurs bien pires, capables de faire tourner de l’œil les plus endurants. Certaines sont si intenses qu’elles sont comparées à des tortures. De la colique néphrétique à l’algie vasculaire de la face, on fait le point sur ces douleurs les plus insoutenables.

Tout le monde a déjà ressenti une douleur aiguë. Un mal de dents, une crampe ou même un coup au tibia. Mais certaines souffrances dépassent l’entendement et plongent ceux qui les subissent dans un véritable cauchemar.

Entre les douleurs neurologiques, les affections inflammatoires et les traumatismes physiques, certaines pathologies sont réputées pour être insoutenables. 

À quoi ça ressemble ?

Si vous avez déjà souffert d’un calcul rénal, vous savez à quel point la douleur peut être atroce. La colique néphrétique survient lorsqu’un calcul (un petit caillou formé de cristaux) bloque le passage de l’urine. Cela provoque une pression intense sur le rein et une inflammation des tissus, déclenchant une douleur brutale et continue.

Imaginez une douleur fulgurante qui naît dans le bas du dos ou sur le côté et qui irradie vers le ventre, l’aine et parfois jusqu’aux cuisses. La sensation est décrite comme un coup de poignard qui ne s’arrête jamais. Souvent accompagné de sueurs froides, de nausées et parfois même de vomissements. La douleur est si violente qu’elle peut provoquer un malaise vagal, entraînant une perte de connaissance.

Pourquoi c’est si douloureux ?

Le rein est un organe sensible, et lorsqu’il se retrouve sous pression à cause d’un obstacle (comme un calcul), les nerfs qui l’entourent réagissent immédiatement. Le corps tente d’éliminer le calcul en contractant les voies urinaires, ce qui intensifie encore plus la douleur.

Environ 10 % des Français souffriront de calculs rénaux au cours de leur vie. Le risque d’en souffrir est plus important chez les hommes de plus de 40 ans et les personnes déshydratées selon l’Association Française d’Urologie.

Comment reconnaître l’algie vasculaire ?

L’algie vasculaire de la face est souvent confondue avec une migraine, mais elle est bien plus douloureuse et handicapante. Aussi appelée céphalée en grappe, cette pathologie rare provoque des crises de douleur extrême autour de l’œil et sur un seul côté du visage. 

Les personnes qui en souffrent décrivent cette douleur comme une sensation de tournevis enfoncé dans l’œil ou un fer brûlant appliqué sur la peau.

Pourquoi c’est si terrible ?

Les crises d’algie vasculaire de la face durent entre 15 minutes et 3 heures. Elles peuvent survenir plusieurs fois par jour pendant des semaines ou des mois. Contrairement aux migraines, cette douleur est insensible aux traitements classiques. Souvent, elle s’accompagne de larmoiements, d’un écoulement nasal et d’une rougeur de l’œil. Certains patients en viennent à se cogner la tête contre les murs pour tenter d’atténuer la douleur.

Cette pathologie touche environ 1 personne sur 1 000, avec une prédominance chez les hommes jeunes (source : Inserm).

À quoi ça ressemble ?

La névralgie du trijumeau est surnommée « la maladie du suicide » tant la douleur qu’elle provoque est insoutenable. Elle est causée par une compression ou une irritation du nerf trijumeau, qui contrôle la sensibilité du visage. Résultat : des décharges électriques foudroyantes qui surviennent au moindre contact, comme se brosser les dents, parler ou même sentir une brise légère sur la peau.

Une douleur si intense qu’elle paralyse instantanément la personne atteinte. Certains décrivent la sensation d’une lame de rasoir chauffée à blanc ou d’un coup de couteau en plein visage. Les crises durent de quelques secondes à plusieurs minutes et peuvent se répéter des dizaines de fois par jour.

Pourquoi c’est si douloureux ?

Le nerf trijumeau est l’un des plus sensibles du corps humain. Lorsqu’il est comprimé, chaque signal qu’il envoie est amplifié et transformé en une douleur fulgurante.

Environ 4 à 5 personnes sur 100 000 sont touchées chaque année par cette pathologie (source : Orphanet).

Comment savoir si c’est une brûlure au troisième degré ?

Les brûlures au troisième degré sont les plus graves, car elles détruisent non seulement la peau, mais aussi les nerfs et les tissus sous-jacents. 

Si la peau n’est plus sensible après une brûlure profonde, la douleur reste extrême en raison des terminaisons nerveuses partiellement atteintes et des soins nécessaires.

Mais pourquoi ça fait si mal ?

Les brûlures sévères exposent la chair vive et déclenchent une inflammation massive du corps. Les soins, notamment les pansements et les greffes de peau, sont une véritable épreuve, car chaque changement de pansement remet la douleur à son paroxysme.

Environ 9 000 hospitalisations par an en France concernent des brûlures graves nécessitant une prise en charge spécialisée selon Santé publique France.

Crise de la goutte : c’est quoi cette forme d’arthrite ?

La goutte est une forme d’arthrite causée par un excès d’acide urique dans le sang, qui forme des cristaux dans les articulations. 

Ces cristaux déclenchent une réaction inflammatoire intense, provoquant une douleur brutale et soudaine, souvent au niveau du gros orteil.

À quoi ça ressemble ?

Une sensation de brûlure insoutenable, comme si l’articulation était en feu. Le moindre contact – même un simple drap posé sur le pied – devient une torture. La crise peut durer plusieurs jours et s’accompagne d’un gonflement et d’une rougeur extrême.

Environ 600 000 personnes souffrent de la goutte en France, un chiffre en augmentation à cause des changements alimentaires et du mode de vie (source : Inserm).

La pire douleur du monde ?

L’accouchement est souvent décrit comme l’une des douleurs les plus intenses qu’une femme puisse ressentir. Il s’agit d’un processus long et éprouvant, au cours duquel le corps subit des transformations extrêmes pour permettre la naissance du bébé.

Pendant plusieurs heures (et parfois plus de 24 heures), les contractions utérines se succèdent, de plus en plus rapprochées et intenses, exerçant une pression énorme sur le col de l’utérus, les ligaments et les nerfs du bassin. Cette douleur est d’autant plus difficile à gérer qu’elle évolue en vagues incontrôlables, rendant parfois impossible tout soulagement naturel.

Pourquoi c’est si douloureux ?

Les contractions utérines écrasent les nerfs du bassin, et l’ouverture du col de l’utérus, qui doit atteindre 10 cm, provoque une sensation de déchirement. Sans péridurale, la douleur est si forte qu’elle peut entraîner des vomissements, des tremblements et une sensation de perte de contrôle totale.

Environ 800 000 accouchements ont lieu chaque année en France, et plus de 80 % des femmes optent pour la péridurale pour soulager la douleur.

À SAVOIR

Autre douleur fortement désagréable et pourtant de plus en plus commune, le zona. C’est une infection virale causée par la réactivation du virus de la varicelle. Il provoque une éruption cutanée douloureuse, souvent localisée sur un côté du corps, accompagnée d’une sensation de brûlure intense et de décharges électriques. La douleur peut persister plusieurs mois après la guérison, une complication appelée névralgie post-zostérienne, rendant cette affection particulièrement redoutable.

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Marie Briel
Journaliste Ma Santé. Après un début de carrière en communication, Marie s’est tournée vers sa véritable voie, le journalisme. Au sein du groupe Ma Santé, elle se spécialise dans le domaine de l'information médicale pour rendre le jargon de la santé (parfois complexe) accessible à tous.

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