Les cancers du cerveau sont rares, mais certains types de tumeurs cérébrales, comme les gliomes de haut grade, évoluent particulièrement vite chez les jeunes adultes. Pourquoi ces cancers sont-ils plus agressifs à cet âge ? Quels sont les facteurs en cause ? Explications.
Le cancer du cerveau chez les jeunes adultes reste une maladie peu fréquente. En France, environ 6 000 nouveaux cas de tumeurs cérébrales sont diagnostiqués chaque année, toutes formes confondues. Parmi elles, les glioblastomes et autres gliomes agressifs sont les plus redoutés, car ils se développent rapidement et sont difficiles à traiter.
Ces tumeurs touchent principalement les adultes de plus de 50 ans, mais lorsqu’elles apparaissent chez les jeunes adultes (entre 18 et 40 ans), elles semblent évoluer plus vite et être plus résistantes aux traitements. Mais pourquoi ?
Pourquoi le cancer du cerveau touche de plus en plus de jeunes adultes ?
Facteurs génétiques : une vulnérabilité inscrite dans l’ADN
L’une des premières explications réside dans notre patrimoine génétique. Certaines mutations augmentent le risque de développer un cancer du cerveau jeune, notamment celles impliquées dans des maladies héréditaires comme :
- La neurofibromatose de type 1 : une maladie génétique qui favorise l’apparition de tumeurs nerveuses.
- Le syndrome de Li-Fraumeni : une anomalie génétique qui prédispose aux cancers agressifs, y compris les tumeurs cérébrales.
Ces mutations peuvent rendre les cellules cérébrales plus vulnérables et accélérer la croissance tumorale chez les jeunes.
Un métabolisme plus actif qui joue contre eux
Les jeunes adultes ont un métabolisme cellulaire plus dynamique, ce qui signifie que leurs cellules se renouvellent plus rapidement. Une bonne nouvelle en temps normal… sauf lorsqu’une cellule cancéreuse entre en jeu.
En effet, un taux de division cellulaire élevé favorise la prolifération des cellules tumorales, rendant la maladie plus agressive. Ce phénomène expliquerait pourquoi, à âge égal, un glioblastome chez un jeune adulte a tendance à évoluer plus vite que chez une personne plus âgée.
Des expositions environnementales en cause ?
Si la génétique joue un rôle clé, l’environnement pourrait aussi peser dans la balance. Plusieurs facteurs sont à l’étude :
- L’exposition aux pesticides : certaines substances chimiques pourraient augmenter le risque de développer un cancer du cerveau jeune.
- Les radiations ionisantes : bien que rares, elles sont reconnues comme un facteur de risque de tumeur cérébrale.
- Les ondes électromagnétiques : l’impact des téléphones portables et des objets connectés reste controversé, mais certaines études suggèrent un lien potentiel.
Comment diagnostiquer ce type de cancer ?
Un diagnostic souvent tardif chez les jeunes
Le cancer du cerveau chez les jeunes adultes est aussi plus difficile à diagnostiquer. Pourquoi ? Parce que les symptômes sont souvent banalisés :
- Maux de tête persistants
- Troubles de la concentration
- Fatigue inexpliquée
- Problèmes de vision ou d’élocution
Chez une personne jeune, ces signes sont parfois attribués au stress ou à la fatigue, ce qui retarde la prise en charge. Or, plus la tumeur est détectée tôt, meilleures sont les chances de ralentir sa progression.
Quels traitements pour ces tumeurs cérébrales agressives ?
Le traitement des gliomes agressifs repose sur une combinaison de :
- Chirurgie : pour retirer un maximum de la tumeur.
- Radiothérapie : pour éliminer les cellules cancéreuses restantes.
- Chimiothérapie : avec des médicaments comme le témozolomide.
- Immunothérapie et thérapies ciblées (encore en développement).
Malgré ces avancées, la prise en charge des tumeurs cérébrales agressives chez les jeunes reste un défi, et la recherche continue pour améliorer les traitements.
À SAVOIR
Des études récentes montrent que le microbiote intestinal pourrait influencer l’agressivité des tumeurs cérébrales. Un déséquilibre bactérien dans l’intestin pourrait affaiblir le système immunitaire et favoriser la progression des glioblastomes. Des chercheurs explorent l’impact des probiotiques et de l’alimentation pour améliorer les traitements.
