Une femme enceinte souffrant de nausées durant sa grossesse.
Les nausées sont l'un des symptômes les plus courants de la grossesse. Freepik Our Team

Attendre un enfant est à la fois merveilleux mais aussi, parfois, source de petits ennuis gastriques et autres troubles de la digestion. La preuve par quatre, avec le concours de Karine Gerbay-Marce, sage-femme à Renaison, dans la Loire.

Attendre un enfant, quoi de plus merveilleux… même si l’arrivée de cette progéniture est souvent source de petits ennuis gastriques et autres troubles de la digestion. Tour d’horizon de ces désagréments d’origine hormonale redoutés par la femme enceinte.

« Mal de cœur », envie de vomir, estomac lourd… Les qualificatifs ne manquent pas pour décrire ce sympathique symptôme avec lequel doivent composer deux tiers des femmes au premier trimestre de leur grossesse (avec un pic vers la 9semaine d’aménorrhée).
Les nausées, d’intensité et de fréquence variables, peuvent survenir épisodiquement comme de manière récurrente et brutale. On parle alors d’hyperémèse gravidique. À la clé, possible carence en nutriments et risques de déshydratation (4% des grossesses). Une pathologie qui nécessite rapidement une prise en charge médicalisée pour préserver la santé de la maman et du bébé.

Notre conseil : prenez l’air régulièrement, évitez les grosses chaleurs et les odeurs désagréables, limitez les trajets en voiture, les sources de stress, l’excès de fatigue et fractionnez les repas.

Ah, ces brûlures d’estomac ! Très fréquents en fin de grossesse, les reflux gastro-œsophagiens sont aussi fréquents que bénins. À l’origine de ces aigreurs d’estomac, des causes anatomiques (pression de l’utérus sur l’abdomen) mais aussi des modifications hormonales qui vont ralentir la digestion, diminuer le tonus du sphincter inférieur de l’œsophage et donc favoriser les remontées acides.

Notre conseil : évitez les excès (gras, sel, sucre), les aliments acides, les sodas, mangez lentement, fractionnez vos repas sans manger plus, ne vous couchez pas immédiatement après le repas.

Un transit régulier représente une selle par jour en moyenne. Chez la femme enceinte, la constipation est souvent présente (moins de trois selles par semaine). Les modifications hormonales de grossesse (augmentation de la progestérone notamment) vont ralentir le transit intestinal. D’autres facteurs influencent le transit : baisse fréquente de l’activité physique durant la grossesse et pression de l’utérus sur les intestins.

Notre conseil : privilégiez les aliments riches en fibres (légumes, fruits, pruneaux, graines de lin et chia trempées dans l’eau…), boire beaucoup d’eau et faire de l’exercice physique. Aux WC, relevez les jambes avec un marche pieds/tabouret physiologique.

Aïe ! Désagréable et parfois douloureuse, cette inflammation de l’anneau rectal est souvent la conséquence de la constipation ! Le volume de l’utérus va aussi augmenter la pression sur les vaisseaux sanguins de l’anus et du rectum. À la clé de ces thromboses hémorroïdaires internes et/ou externes, inconfort, démangeaisons et parfois saignements.

Notre conseil : portez des bas de contention, évitez les charges lourdes et la station debout statique, essuyez votre zone anale avec un linge humide ou mieux encore, avec une douche intime ; ne passez pas trop de temps aux toilettes. Bref, il ne faut pas (trop) pousser !

À SAVOIR

Allo maman, bobo ! Les bouleversements de la grossesse peuvent être physiques ou émotionnels. Parmi les maux les plus courants figurent aussi les vergetures, les troubles veineux, le mal de dos ou encore les troubles du sommeil. Courage, ce n’est pas de ça dont vous vous souviendrez ! N’hésitez cependant pas à en parler à votre sage-femme ou votre gynécologue.

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Enfant des radios locales, aujourd'hui homme de médias, il fait partager son expertise de la santé sur les supports print, web et TV du groupe Ma Santé AuRA.

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