Une jeune femme qui oublie tout, tout le temps.
Euh, j'ai oublié ce que je voulais faire... © Freepik

Oublier ses clés, ce qu’on est venu chercher dans le frigo, ou le prénom du voisin croisé pour la cinquième fois… Voilà des situations familières, non ? À force de les multiplier, on finit par se demander si notre mémoire n’a pas décidé de faire grève. Est-ce que ces oublis quotidiens sont normaux, ou faut-il s’en inquiéter ? Décryptage.

On associe souvent la mémoire à une sorte de disque dur infaillible. En réalité, notre cerveau trie, jette et oublie… par nécessité. Oublier permet d’évacuer les informations inutiles pour laisser de la place aux plus importantes.

Selon une étude de l’université de Toronto, l’oubli fait partie intégrante d’un bon fonctionnement cognitif. Trop retenir serait même contre-productif. Alors non, chercher ses lunettes alors qu’elles sont sur sa tête n’est pas (toujours) un signe inquiétant. Et vous ne souffrez pas forcément d’un Alzheimer précoce !

Le stress, ce voleur d’attention

Lorsqu’on est stressé, le cerveau mobilise ses ressources pour gérer l’urgence perçue. Alors, il zappe l’information qui n’est pas jugée prioritaire, comme ce rendez-vous chez le dentiste qu’on repousse depuis 3 mois.

Les zones du cerveau impliquées dans la mémoire, notamment l’hippocampe, peuvent être perturbées par le cortisol, l’hormone du stress. D’où ces troubles de la mémoire qui apparaissent parfois après une période de tension intense.

La fatigue : l’ennemie numéro un de la mémoire

Un sommeil insuffisant ou de mauvaise qualité nuit à la consolidation des souvenirs. En clair, ce que vous avez appris ou vécu dans la journée n’est pas correctement “archivé” pendant la nuit.

Selon Santé publique France, les troubles du sommeil sont l’un des premiers facteurs de mémoire qui flanche chez les jeunes actifs.

La charge mentale : quand trop, c’est trop

Gérer les enfants, le travail, les courses, les rendez-vous médicaux et penser à arroser la plante verte du bureau… Le cerveau ne suit plus. Cette surcharge cognitive, souvent invisible, affecte la mémoire à court terme. Ce n’est pas un problème d’intelligence, mais bien de saturation.

Il y a une grande différence entre oublier un nom de temps en temps et se perdre en allant faire ses courses dans un quartier familier. Et certains signes doivent vous alerter.

  • Les oublis deviennent très fréquents, même pour des événements récents ou importants.
  • Vous avez du mal à accomplir des tâches habituelles ou à suivre une discussion.
  • Vos proches remarquent des changements dans votre comportement ou votre façon de parler.
  • Vous vous sentez confus, désorienté ou perdu dans le temps.

Dans ce cas, mieux vaut consulter son médecin traitant, qui pourra proposer un bilan de mémoire et vous orienter si besoin vers un spécialiste.

Améliorer vos nuits

Le sommeil est le super-héros de la mémoire. Une nuit de qualité permet au cerveau de trier, classer et consolider les souvenirs. On mise donc sur 7 à 8 heures par nuit, régulières si possible.

Faites bouger vos neurones (et vos jambes)

L’activité physique stimule la circulation sanguine, y compris dans le cerveau. Marcher 30 minutes par jour, c’est bon pour le cœur et pour les neurones. Deux pour le prix d’un.

Manger malin

Les oméga-3 (présents dans les poissons gras), les antioxydants (fruits rouges, légumes verts), et les vitamines du groupe B sont vos alliés. Pas besoin de se priver de tout, mais pensez “équilibre” avant “régime”.

Apprenez… pour ne pas oublier

Apprendre une nouvelle langue, un instrument, ou même réciter des poèmes stimule la mémoire. Et en plus, ça épate la galerie.

Détendez-vous

La méditation, la sophrologie ou simplement un moment de calme dans la journée peuvent vous aider à retrouver une meilleure concentration. Et une mémoire moins capricieuse.

Il est tout à fait normal d’oublier certaines choses, surtout dans nos vies modernes où l’on jongle entre mille sollicitations. La mémoire n’est pas un ordinateur : elle a ses limites, ses priorités. Le plus souvent, ces oublis sont bénins et liés à des facteurs bien connus comme la fatigue, le stress ou la charge mentale.

Mais si les oublis deviennent trop fréquents ou inquiétants, mieux vaut consulter. Mieux vaut prévenir qu’oublier – euh, guérir !

À SAVOIR

Des activités comme la marche, le vélo ou le yoga aident le cerveau à bien fonctionner. Elles améliorent la circulation du sang, réduisent le stress et renforcent les connexions entre les neurones. C’est aussi un moyen reconnu pour prévenir des maladies comme Alzheimer, qui touche plus d’un million de personnes en France.

Troubles de la mémoire jeune : est-ce vraiment normal ?

Tout oublier tout le temps : quand faut-il s’inquiéter ?

 Oublier souvent n’est pas toujours un signe de maladie : stress, fatigue ou charge mentale peuvent expliquer ces trous de mémoire du quotidien, mais certains signes doivent alerter.

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Marie Briel
Journaliste Ma Santé. Après un début de carrière en communication, Marie s’est tournée vers sa véritable voie, le journalisme. Au sein du groupe Ma Santé, elle se spécialise dans le domaine de l'information médicale pour rendre le jargon de la santé (parfois complexe) accessible à tous.

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