Une femme qui tient un coeur dans les mains pour sensibiliser aux risques de l'athérosclérose.
Après la ménopause, le risque d’athérosclérose des femmes rejoint celui des hommes, mais leurs symptômes atypiques retardent souvent le diagnostic. © Adobe Stock

L’athérosclérose est une maladie insidieuse qui rétrécit progressivement nos artères, souvent sans que nous en soyons conscients. Contrairement à l’idée reçue selon laquelle elle n’affecte que les personnes âgées, cette affection peut débuter dès l’enfance. Quels en sont les premiers signes ? À quel âge faut-il vraiment s’en préoccuper ? Et surtout, comment la prévenir ? Explications.

L’athérosclérose est une maladie des artères caractérisée par l’accumulation de dépôts de graisses, principalement du cholestérol, sur leurs parois internes. Ces dépôts, appelés plaques d’athérome, épaississent et durcissent les parois artérielles, réduisant ainsi le flux sanguin. Cette diminution du débit sanguin peut entraîner des complications graves, telles que l’infarctus du myocarde ou l’accident vasculaire cérébral (AVC).​

Ce qui est préoccupant, c’est que l’athérosclérose évolue lentement et silencieusement sur plusieurs décennies, souvent sans symptômes apparents au début. Elle n’est souvent détectée que lorsque les artères sont significativement obstruées ou lors de la survenue d’un événement cardiovasculaire majeur.​

Contrairement aux idées reçues, l’athérosclérose ne commence pas à la retraite, mais bien plus tôt. Selon des études scientifiques, les premières lésions des artères peuvent apparaître dès l’enfance et l’adolescence chez certaines personnes à risque.

Une étude menée par l’American Heart Association a montré que des plaques d’athérome sont déjà visibles chez des jeunes adultes de 20 à 30 ans !

Cependant, les complications sérieuses (comme l’infarctus) surviennent généralement après 50 ans chez les hommes et après la ménopause chez les femmes, en raison de la baisse des hormones protectrices comme les œstrogènes.

L’athérosclérose est souvent asymptomatique pendant de nombreuses années. Cependant, lorsque les artères se rétrécissent de manière significative, certains symptômes peuvent apparaître, en fonction des artères touchées :​

  • Artères coronaires (cœur) : douleurs thoraciques, appelées angine de poitrine ou angor, survenant généralement lors d’un effort ou d’un stress.
  • Artères carotides (cou) : engourdissements ou faiblesses soudaines dans les bras ou les jambes, difficultés d’élocution ou de compréhension, pouvant précéder un AVC.
  • Artères des membres inférieurs : douleurs ou crampes dans les jambes lors de la marche, connues sous le nom de claudication intermittente.

Il est important de noter que ces symptômes apparaissent généralement lorsque l’artère est déjà rétrécie de manière significative, réduisant ainsi l’apport sanguin aux organes concernés.

Les facteurs inévitables

  • L’âge : avec les années, les artères perdent en élasticité et deviennent plus rigides, favorisant l’accumulation de plaques d’athérome. Dès 40-50 ans, le risque augmente fortement, d’où l’importance d’un suivi médical régulier.
  • Le sexe : avant 50 ans, les hommes sont plus touchés que les femmes, car les hormones féminines (œstrogènes) protègent les artères. Après la ménopause, cette protection disparaît et le risque des femmes rejoint celui des hommes.
  • L’hérédité : si un parent proche a développé une maladie cardiovasculaire avant 55 ans (homme) ou 65 ans (femme), le risque est plus élevé. Cependant, une bonne hygiène de vie permet souvent de compenser cet héritage génétique.

Les facteurs liés au mode de vie

Tous ces facteurs ne sont pas indépendants les uns des autres : plus ils s’accumulent, plus ils accélèrent le développement de l’athérosclérose et augmentent le risque de maladies cardiovasculaires. Mais on peut agir sur plusieurs d’entre eux. 

On ne peut pas modifier son âge ou son héritage génétique, mais on peut adopter de meilleures habitudes : manger équilibré, bouger régulièrement et arrêter de fumer sont des actions concrètes qui réduisent considérablement les risques. Et si on a déjà de l’hypertension ou du diabète, un bon suivi médical permet de limiter les complications et de protéger ses artères sur le long terme.

À SAVOIR

Selon l’INSERM, les premières lésions des artères peuvent apparaître dès l’adolescence, mais la maladie reste silencieuse jusqu’à ce qu’une artère soit significativement obstruée. C’est pourquoi un bilan médical préventif est essentiel dès 40 ans, surtout en présence de facteurs de risque.

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Marie Briel
Journaliste Ma Santé. Après un début de carrière en communication, Marie s’est tournée vers sa véritable voie, le journalisme. Au sein du groupe Ma Santé, elle se spécialise dans le domaine de l'information médicale pour rendre le jargon de la santé (parfois complexe) accessible à tous.

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