La maman expose son bébé à une riche diversité de goûts en optant pour des aliments sains et variés, comme des légumes, des fruits, l'aidant ainsi à s'adapter plus facilement aux saveurs de son environnement après la naissance.
Les aliments ultra-transformés peuvent altérer les préférences gustatives des bébés avant même leur naissance. Une consommation excessive de ces produits par la mère pourrait rendre l'enfant plus sensible aux goûts artificiels et plus réticent aux saveurs naturelles. © Freepik - user18526052

Chaque parent espère que son enfant aime les fruits et légumes plutôt que les aliments ultra-transformés. Mais saviez-vous que ces préférences commencent à se développer bien avant la diversification alimentaire ? Dès la grossesse, l’alimentation de la mère façonne les goûts du futur bébé en lui faisant découvrir, via le liquide amniotique, les saveurs de son environnement. Alors, comment utiliser cette période clé pour influencer positivement son alimentation future ?

Le goût d’un bébé ne se développe pas seulement après la naissance, mais bien avant, dès la vie intra-utérine. Grâce au liquide amniotique, le fœtus est exposé aux saveurs des aliments consommés par sa mère, créant ainsi ses premières expériences gustatives. Des études scientifiques montrent que cette exposition influence les préférences alimentaires de l’enfant après la naissance.

Les papilles gustatives en formation

Le sens du goût se développe très tôt chez le fœtus. Dès la 8ᵉ semaine de grossesse, les récepteurs gustatifs commencent à se former sur la langue. À la 12ᵉ semaine, ils deviennent fonctionnels, permettant au bébé d’interagir avec le liquide amniotique.

Vers la 21ᵉ semaine, le fœtus est capable de déglutir environ 500 mL de liquide amniotique par jour. Cette déglutition lui permet d’absorber des molécules aromatiques provenant de l’alimentation maternelle.

Le liquide amniotique : le premier contact avec les saveurs

Le liquide amniotique est bien plus qu’un simple fluide protecteur : il est le premier « menu dégustation » du bébé. Les molécules aromatiques des aliments ingérés par la mère passent dans ce liquide, lui donnant des saveurs variées. Des études ont montré que le liquide amniotique peut avoir différents arômes selon l’alimentation de la mère. Ces arômes peuvent inclure la carotte, l’ail, la vanille et le fenouil

Une prédisposition aux saveurs connues après la naissance

Les bébés exposés à certaines saveurs pendant la grossesse montrent une préférence pour ces goûts après la naissance. Une étude célèbre a comparé deux groupes de femmes enceintes : l’un consommant régulièrement du jus de carotte, l’autre non. Après la naissance, les bébés du premier groupe acceptaient plus facilement la carotte lors de la diversification alimentaire.

Des légumes aux épices : l’impact des aliments maternels sur le goût du bébé

Certains aliments ont une influence plus marquée sur le goût du liquide amniotique et donc sur la sensibilisation gustative du fœtus.

Varier pour préparé le bébé à accepter de nouvelles saveurs

Plus l’alimentation maternelle est variée, plus l’enfant est exposé à une palette gustative riche. Cette diversité sensorielle favorise une ouverture aux nouveaux goûts après la naissance.

Les futures mamans ont tout intérêt à adopter une alimentation équilibrée et diversifiée. Cela permet d’habituer leur bébé à différentes saveurs dès la grossesse. Des études montrent que les bébés dont les mères consomment beaucoup de légumes durant la grossesse acceptent mieux ces aliments plus tard.

À l’inverse, une alimentation monotone ou trop riche en aliments transformés limite cette exposition sensorielle. Cela peut rendre l’enfant plus réticent face aux nouvelles saveurs lors de la diversification alimentaire.

Hormones et stress : l’influence cachée sur le goût de bébé

Les hormones influencent l’attrait du fœtus pour certains aliments. Le stress maternel peut modifier la composition du liquide amniotique et influencer les futures préférences alimentaires du bébé.

De nombreuses femmes enceintes ressentent une aversion temporaire pour certains aliments. Cela peut concerner le café, la viande rouge ou les plats très épicés. Cette aversion peut limiter la diversité des saveurs transmises au bébé.

À l’inverse, certaines fringales peuvent inciter à consommer plus d’aliments sucrés ou salés. Ces envies influencent aussi les préférences gustatives du fœtus.

Une alimentation équilibrée, associée à un mode de vie serein, contribue à une meilleure sensibilisation gustative in utero.

Favoriser une alimentation variée et saine

Pour habituer le bébé aux saveurs saines dès la grossesse, il est recommandé d’intégrer régulièrement des aliments diversifiés dans son alimentation :

Limiter les excès de sucre et d’aliments ultra-transformés

Un apport excessif en sucres raffinés renforce la préférence naturelle du bébé pour le sucré et peut freiner son acceptation des saveurs plus subtiles, comme celles des légumes verts ou des céréales complètes. Pour éviter cet effet, mieux vaut choisir des alternatives plus naturelles :

Adopter de bonnes habitudes alimentaires pendant la grossesse assure un bon équilibre nutritionnel. Cela prépare aussi le bébé à apprécier une alimentation saine dès ses premiers mois de vie.

S’exposer régulièrement aux aliments que l’on souhaite transmettre

Si une mère souhaite que son bébé apprécie plus tard des saveurs spécifiques, elle doit en consommer régulièrement durant la grossesse. Cela concerne par exemple les légumes verts ou les épices douces.

La grossesse est une période où chaque choix alimentaire compte. Ces choix sont importants non seulement pour la santé de la mère, mais aussi pour celle du bébé. En adoptant une alimentation variée et équilibrée, la future maman offre à son enfant une précieuse éducation gustative. Cette éducation commence avant même la naissance du bébé.

C’est une opportunité unique de poser les bases d’une relation positive avec la nourriture. Cela permet aussi d’encourager son enfant à apprécier les saveurs naturelles dès ses premiers repas.

À SAVOIR

Les goûts maternels influencent aussi l’allaitement : les bébés allaités peuvent reconnaître les saveurs présentes dans le lait maternel, qui varie en fonction de l’alimentation de la mère. Par exemple, un bébé qui a été exposé au goût de la menthe via le lait de sa mère pourrait l’accepter plus facilement plus tard.

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