Une femme sur son canapé, dans le noir, en dépression, en train de consommer des aliments remplis de sucre.
Un Français consomme en moyenne 35 kg de sucre par an. © Adobe Stock

Nous sommes nombreux à succomber aux douceurs sucrées, mais savons-nous vraiment à quel point elles peuvent impacter notre cerveau ? Des études récentes établissent un lien alarmant entre la consommation excessive de sucre et l’augmentation des troubles mentaux, allant de l’anxiété à la démence. Mais, comment le sucre influe-t-il sur notre cerveau ? On fait le point.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), notre consommation quotidienne de sucre ne devrait pas dépasser 25 grammes, soit environ six cuillères à café. Pourtant, la moyenne actuelle est bien plus élevée, notamment en raison des aliments ultra-transformés riches en sucres cachés. Et si les effets néfastes d’une surconsommation de sucre sont connus de longue date, entre diabète de type 2, surpoids, caries ou encore maladies cardiovasculaires, tous n’ont semble-t-il pas encore été inventoriés.

D’après une étude de l’Université de Bâle, l’excès de sucre pourrait en effet endommager les vaisseaux sanguins du cerveau, réduisant ainsi l’apport en oxygène et en nutriments essentiels au bon fonctionnement des neurones. Résultat : un risque accru de maladies neurodégénératives comme la démence et des troubles psychiatriques tels que la dépression.

Une consommation excessive de sucre entraîne plusieurs mécanismes délétères pour le cerveau, affectant les neurotransmetteurs et les fonctions cognitives.

  • Inflammation chronique : le sucre favorise l’inflammation du cerveau, altérant la communication neuronale et augmentant les risques de troubles psychiatriques.
  • Dérèglement de l’insuline : en perturbant la régulation du glucose, le cerveau subit des déficits énergétiques, favorisant les troubles de la concentration et de la mémoire.
  • Dépendance neurologique : le sucre stimule la libération de dopamine, créant un effet addictif similaire à celui de certaines drogues.

Ces mécanismes contribuent à une augmentation du stress oxydatif et à des lésions cérébrales à long terme.

Les recherches récentes confirment l’impact du sucre sur la santé mentale. Une étude publiée dans Nature Communications a révélé que les personnes consommant des quantités élevées de sucre ont 23 % plus de risque de développer une dépression.

Parmi les principaux troubles associés à la surconsommation de sucre, on retrouve :

Un apport excessif de sucre peut provoquer plusieurs signes révélateurs.

Ces symptômes doivent inciter à revoir ses habitudes alimentaires pour éviter les effets néfastes à long terme.

Adopter une alimentation équilibrée permet de limiter l’impact du sucre sur la santé mentale. Voici quelques stratégies simples à mettre en place :

Le sucre n’est pas seulement un problème de poids : il représente un véritable enjeu de santé mentale. En prenant conscience de ses effets et en adoptant des habitudes plus saines, il est possible de préserver son bien-être psychique et cognitif à long terme.

À SAVOIR 

Le sucre n’affecte pas uniquement le cerveau, il est également un facteur de risque majeur pour les maladies cardiovasculaires et le diabète. D’après une étude récente parue dans la revue Nature Medicine, la consommation de boissons sucrées serait responsable de 2,2 millions de nouveaux cas de diabète de type 2 chaque année dans le monde.

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Marie Briel
Journaliste Ma Santé. Après un début de carrière en communication, Marie s’est tournée vers sa véritable voie, le journalisme. Au sein du groupe Ma Santé, elle se spécialise dans le domaine de l'information médicale pour rendre le jargon de la santé (parfois complexe) accessible à tous.

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