Une mère épuisée, en burn out parental, assise sur son canapé, entourée de ses enfants qui jouent et font du bruit.
En 2022 , la France figurait dans le top 5 des pays les plus touchés par le burn out, ce qui représente plus de 900 000 parents. © Adobe Stock

Entre les couches à changer, les disputes pour des jouets et les nuits entrecoupées, il n’est pas toujours facile de garder le cap. Alors, malgré l’amour inconditionnel que tout parent porte à ses enfants , il peut arriver qu’une ombre vienne assombrir le tableau : le burn out parental. Et aujourd’hui, entre 7 et 8% des parents en France sont en burn out parental. Mais comment savoir si on est vraiment en plein burnout ? Et surtout, que faire ? On fait le point.

Le burn-out parental concerne ces parents qui se retrouvent complètement submergés par la charge mentale et émotionnelle. Un phénomène bien plus fréquent chez les femmes, qui portent encore en moyenne 70% de la charge familiale sur leurs épaules. Le ressenti, couplé à la charge mentale liée au travail, se traduit souvent par un syndrome de double journée. De quoi avoir… la tête sous l’eau.

Burn-out parental : est-ce que je suis normal ? 

On vous rassure tout de suite, il est tout à fait normal de se sentir complètement submergé par la charge que représente un enfant. Bien que les tendances changent, ce sont toujours les femmes qui portent la plus lourde des charges au sein de la sphère familiale. On parle alors davantage de burn-out maternel. 

Le ménage, les courses, les enfants, le couple, le travail… Une charge qui pèsent très lourd sur le mental. Et, le burn-out, alimenté par le tourbillon, peut vite arriver. À l’instar du burn-out professionnel, il ne faut pas croire que le burn-out parental se limite à une simple fatigue passagère. C’est un état d’épuisement émotionnel, physique et mental qui peut avoir un sérieux impact sur votre vie et celle de vos enfants.

Quels sont les signes d’un burn-out parental ?

Vous avez l’impression d’avoir toujours un poids sur les épaules ? Les nuits sont courtes et les journées interminables ? Cette fatigue chronique peut rendre chaque tâche quotidienne encore plus difficile à accomplir. D’autant plus quand les enfants ont décidé que la journée ne serait reposante pour personne. Ainsi, les petites bêtises qui vous faisaient sourire auparavant vous mettent maintenant en colère. Vous êtes globalement à fleur de peau, et cela se conjugue à d’autres symptômes récurrents.

Une perte d’intérêt : ce qui vous passionnait, comme jouer avec vos enfants ou sortir en famille, vous semble maintenant une corvée. La joie de vivre est remplacée par l’ennui et la monotonie. 

Un isolement : vous avez tendance à vous éloigner de vos amis ou de votre famille, préférant vous enfermer chez vous. Le sentiment d’être incompris ou de ne pas vouloir déranger peut pousser à l’isolement et provoquer ainsi une source de stress.

Une distanciation avec le ou les enfant(s) : l’épuisement à l’état pur. Vous n’avez plus l’énergie et vous ne vous investissez plus dans la relation. Une oreille moins attentive, vous vous intéressez moins à leurs émotions et vous vous impliquez peu dans leur éducation. La dynamique : faire ce qu’il y à faire, machinalement (les conduire à l’école, préparer à manger, s’occuper de la toilette et du coucher).

Un sentiment de culpabilité : vous vous sentez coupable de ne pas être le parent idéal ou de ne pas profiter de chaque instant. Cette culpabilité peut être écrasante et vous faire douter de vos compétences parentales. Mais rassurez-vous, comme Françoise Dolto le dit si bien « on ne naît pas parent, on le devient » !

Il faut connaître ses limites

Acceptez que vous n’êtes pas un super-héros. Chaque parent a ses limites, et c’est normal de ressentir du stress. Un rapport de l’INSEE indique que 30 % des parents n’osent pas parler de leurs difficultés par peur d’être jugés. Il est important de comprendre que demander de l’aide est un signe de force, pas de faiblesse. Partager ses préoccupations peut vraiment aider à alléger le fardeau.

Comment relâcher cette pression ? 

Prendre du temps pour soi : ça peut paraître un brin “bateau”, mais il est essentiel de s’accorder des moments de répit, même courts. Que ce soit une balade, un bon livre ou simplement un café tranquille. Ces instants de détente sont essentiels pour recharger vos batteries. Selon une recherche menée par l’American Psychological Association, 30 minutes de temps personnel par jour peuvent clairement améliorer le bien-être mental.

Réévaluer ses priorités : posez-vous la question de ce qui est vraiment important. Parfois, il faut savoir lâcher prise sur certaines tâches ménagères ou obligations sociales pour se concentrer sur ce qui compte. Faites une liste de vos priorités et n’hésitez pas à déléguer des tâches. 

L’équilibre vie pro-vie perso : chaque chose en son temps. Après une journée de travail, le repos s’impose et nul besoin d’importer les petits tracas du boulot dans la sphère familiale. Apprenez à vous déconnecter du travail une fois à la maison et inversement quand vous partez travailler le matin. 

Consulter un professionnel : si la situation devient trop pesante et dégrade trop votre santé physique et mentale, n’hésitez pas à consulter un psychologue ou un coach parental. 

Le burn-out parental n’est pas une fatalité. Avec un peu de vigilance et beaucoup d’amour pour soi-même, il est possible de retrouver un équilibre. Être parent, c’est avant tout être humain. Et parfois, demander de l’aide, c’est le meilleur cadeau que l’on puisse faire à nos enfants. Prendre soin de soi n’est pas un acte égoïste, mais un acte de responsabilité.

À SAVOIR

Le burn-out familial peut avoir des effets néfastes sur toute la famille. Dans les pires cas, il peut provoquer des tensions au sein du couple et même conduire à une séparation ou un divorce.

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Marie Briel
Journaliste Ma Santé. Après un début de carrière en communication, Marie s’est tournée vers sa véritable voie, le journalisme. Au sein du groupe Ma Santé, elle se spécialise dans le domaine de l'information médicale pour rendre le jargon de la santé (parfois complexe) accessible à tous.

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