Une jeune Lyonnaise qui dort très mal voire pas du tout.
Les études sont formelles et révèlent que les Lyonnais ne dorment plus sereinement. Et vous ? © Adobe Stock

Lyon, ville du mauvais sommeil ? Une étude vient de classer la capitale des Gaules en toute dernière position parmi les grandes villes françaises les plus propices à une bonne nuit. Pollution, écrans, manque de verdure… On vous détaille toutes les raisons de ce mauvais score.

Aujourd’hui, 62,4 % des Français souffrent de troubles du sommeil, selon une étude menée par Unobravo, un réseau européen de psychologues. Ces troubles ont des conséquences bien réelles sur le quotidien : fatigue persistante, irritabilité, troubles de la concentration… Mais ce que l’on sait moins, c’est que notre lieu de vie peut jouer un rôle majeur dans la qualité de notre sommeil.

Unobravo a passé au crible 30 grandes villes françaises en analysant des critères comme la pollution sonore et lumineuse, la qualité de l’air, le nombre de cafés (sources potentielles de consommation tardive de caféine), le débit internet et la part d’espaces verts. Résultat : Lyon est la ville où l’on dort le moins bien.

Lyon, ville championne des nuits agitées

Derrière son image dynamique et culturelle, Lyon cache un environnement peu favorable à des nuits réparatrices. D’après l’étude :

Bordeaux et Strasbourg complètent ce podium des villes les plus « insomniaques », avec respectivement une densité très élevée de cafés et une pollution urbaine significative.

Besançon, au contraire, favorise le sommeil

À l’opposé, Besançon décroche le titre de meilleure ville pour dormir. Elle cumule les bons points :

  • Un faible niveau de pollution sonore et lumineuse (38)
  • Un bon taux d’espaces verts (54 %)
  • Un débit internet plus modéré (200 Mbps), réduisant les distractions numériques

Saint-Étienne et Aix-en-Provence figurent également parmi les bons élèves, grâce à une forte présence de verdure et un cadre plus apaisant.

Pourquoi un bon sommeil est essentiel à la santé ?

Valeria Fiorenza Perris, psychothérapeute et directrice clinique d’Unobravo, rappelle que « le sommeil est une nécessité vitale. Il régule le métabolisme, aide le cerveau à éliminer les toxines, renforce la mémoire, diminue l’anxiété et permet une meilleure gestion des émotions. »

Or, selon les données de l’Observatoire Unobravo, la majorité des Français dort mal :

  • 55 % souffrent de réveils trop précoces
  • 32,5 % peinent à rester endormis
  • 68,3 % déclarent des nuits marquées par le stress ou l’anxiété

Trois conseils de psy pour mieux dormir, même en ville

Même si vous habitez une ville peu propice au sommeil, des solutions existent. Voici les recommandations de Valeria Fiorenza Perris :

  1. Identifier ses préoccupations : les pensées récurrentes liées au stress ou à l’anxiété peuvent bloquer l’endormissement. Il est utile de les nommer, de les écrire ou d’en parler pour les évacuer.
  2. Écouter ses émotions : une colère ou une tristesse non exprimées peuvent perturber le sommeil. Prendre le temps de ressentir et de comprendre ses émotions est essentiel.
  3. Créer une routine bien-être : lire, méditer, écouter de la musique douce, limiter les écrans… Ces rituels apaisants, pratiqués chaque soir, conditionnent le cerveau au repos.

En somme, mieux dormir passe autant par notre environnement que par nos habitudes. Et si votre ville n’est pas un modèle de tranquillité, il est toujours possible d’agir à son échelle pour retrouver des nuits sereines.

À SAVOIR 

Selon l’étude, les villes françaises les plus propices à une bonne nuit de sommeil sont, non seulement Besançon, mais aussi Saint-Étienne et Aix-en-Provence, grâce à leur bon équilibre entre faible pollution sonore et lumineuse, présence importante d’espaces verts, débit Internet modéré et faible densité de cafés, des conditions idéales pour un sommeil de qualité.

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Marie Briel
Journaliste Ma Santé. Après un début de carrière en communication, Marie s’est tournée vers sa véritable voie, le journalisme. Au sein du groupe Ma Santé, elle se spécialise dans le domaine de l'information médicale pour rendre le jargon de la santé (parfois complexe) accessible à tous.

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