“Je le ferai demain”, “C’est pas important, on verra plus tard”. Qui n’a jamais repoussé une tâche à plus tard ? Un réflexe bien répandu, mais pas toujours judicieux. Comment, dès lors, franchir le cap et arrêter, enfin, de “procrastiner” ?
La procrastination, ce vilain réflexe qui nous pousse à repousser indéfiniment certaines tâches, nous concerne (presque) tous, et dans des proportions bien plus importante qu’on ne le pense ! D’après les chiffres, 69 % des Français avouent en effet remettre certaines tâches au lendemain, principalement par manque de motivation. Mais pourquoi agissons-nous sous le coup de la “flemme” et, surtout, comment y remédier ?
La procrastination, tout un art… de la flemme
Qu’est ce que la procrastination ?
La procrastination, c’est l’art de reporter à plus tard ce que l’on pourrait faire tout de suite. C’est repousser les tâches, souvent jugées ennuyeuses ou difficiles, et céder à des activités plus agréables à court terme. Qu’il s’agisse de répondre à des emails, de lancer un projet ou même de faire du sport, nous sommes tous tentés, à un moment ou un autre, de procrastiner.
Pourquoi procrastine-t-on ?
Le manque de motivation est souvent cité comme le coupable principal. Il peut être lié à l’ennui que suscite la tâche ou à une difficulté. Lorsqu’une tâche semble trop complexe ou trop exigeante, nous avons tendance à l’éviter pour préserver notre confort mental.
La gestion du temps est aussi un facteur déterminant. 59 % des personnes qui procrastinent affirment manquer de temps, ou plutôt avoir du mal à bien l’organiser. À cela s’ajoutent la peur de l’échec, l’envie de perfection, ou encore la recherche du plaisir immédiat. Car oui, nous préférons naturellement les activités gratifiantes instantanément, comme regarder une série ou flâner sur les réseaux sociaux, à celles qui demandent un effort.
Le secret pour arrêter de procrastiner
La procrastination volontaire : oui, ça existe !
Il existe une forme surprenante de procrastination que l’on pourrait qualifier de « volontaire ». Certaines personnes choisissent délibérément de remettre des tâches à plus tard. Ils pensent que la pression du dernier moment boostera leur efficacité. Cette technique fonctionne pour certains, mais c’est une méthode risquée. Tout repousser à la dernière minute peut conduire à des résultats bâclés, du stress ou encore à une fatigue mentale importante.
Les astuces pour arrêter de procrastiner
Se faire violence. Voilà le secret pour lutter contre la procrastination et redevenir maître de son temps. Plusieurs petites habitudes sont ainsi à revoir.
- Diviser la tâche en petites étapes : un projet trop long ou compliqué peut paraître insurmontable. En le décomposant en étapes plus petites et plus concrètes, il devient plus facile à aborder. Chaque petite victoire motivera à passer à l’étape suivante.
- La méthode Pomodoro : cette technique consiste à travailler par périodes de 25 minutes, suivies de courtes pauses. Cela permet de rester concentré sans se sentir submergé par la durée du travail.
- Se fixer des objectifs précis et atteignables : au lieu de se dire « je dois terminer ce projet », il est plus motivant de se fixer des objectifs intermédiaires, comme « écrire l’introduction du rapport aujourd’hui ».
- Éliminer les distractions : téléphone, notifications, réseaux sociaux… Les distractions sont nombreuses et nous éloignent de nos objectifs. Éteindre son téléphone ou utiliser des applications de blocage peut aider à rester concentré.
- Savoir s’écouter : parfois, la procrastination est un signal que l’on s’impose trop de pression. Il est alors nécessaire de prendre du recul et de s’accorder des moments de pause pour éviter le burnout. Mais attention à ne pas trop s’écouter non plus ! La spirale infernale de la procrastination peut vite faire son grand retour.
- Changer son état d’esprit : au lieu de considérer une tâche comme une corvée, il est possible de se motiver en lui trouvant un aspect positif. Par exemple, penser à la satisfaction que l’on ressentira une fois la tâche accomplie.
La procrastination est une habitude que nous connaissons tous. Si elle peut être occasionnelle, elle peut devenir chronique chez 20 % des adultes et nuire à leur productivité. Même les dirigeants d’entreprises, qui avouent être 90 % à procrastiner régulièrement, peuvent y parvenir. Alors, pourquoi pas vous ?
À SAVOIR
Il y a un comportement opposé à la procrastination : la précrastination. Au lieu de repousser les tâches, le précrastinateur se dépêche de tout faire dès que ça arrive. Mais ce comportement peut aussi poser problème. En voulant tout faire trop vite, on finit par se sentir débordé par des tâches inachevées. Au travail, ça peut même mener à l’épuisement ou au burn-out.