Une personne âgées avec un masque de sommeil qui baille.
Il n'existe pas de traitements spécifiques pour l'hypersomnolence. Le traitement dépendra de la cause identifiée. © Adobe Stock

En vieillissant, on récupère plus difficilement et on dort moins bien la nuit. C’est bien connu, les personnes âgées ont tendance à se lever… avec les poules. Après 60 ans, ces heures manquantes peuvent être récupérées avec des siestes au cours de la journée. Cependant, si ces siestes deviennent trop longues ou trop fréquentes, elles peuvent cacher un problème de santé sous-jacent que l’on appelle l’hypersomnolence. Mais alors, comment différencier l’hypersomnolence d’une banale sieste ? On vous explique.

Le cycle de sommeil évolue avec le temps. Alors si la sieste n’était pas une partie plaisir étant petit, elle devient primordial avec l’âge. Le rythme de vie change, le corps se fatigue plus vite et l’envie de dormir devient plus régulière. Attention cependant à ne pas prendre à la légère un besoin de sommeil trop excessif, surtout chez les personnes âgées.

L’hypersomnolence, bien que rare, survient généralement à l’adolescence ou chez les jeunes adultes. Ainsi, si ce trouble du sommeil apparaît chez une personne âgée, il faut redoubler de vigilance car l’hypersomnolence peut être un signe annonciateur de maladie !

Pourquoi les personnes âgées dorment généralement plus ?

Les personnes âgées dorment beaucoup en raison de plusieurs facteurs pour le moins logiques. Avec l’âge, le cycle de sommeil devient souvent plus fragmenté, les réveils peuvent donc être fréquents la nuit. Ainsi, ils leur arrivent fréquemment de faire des siestes compensatoires durant la journée. Mais là n’est pas la seule raison. 

La réduction de l’activité physique et les problèmes de santé chroniques, comme les maladies cardiovasculaires ou neurologiques, augmentent le besoin de repos. Les effets secondaires sédatifs de certains médicaments couramment prescrits aux personnes âgées peuvent contribuer à cette somnolence accrue. Par ailleurs, les changements hormonaux, notamment la diminution de la production de mélatonine, perturbent aussi la qualité du sommeil nocturne.

L’hypersomnolence : qu’est-ce que c’est ? 

Si les personnes âgées ont un sommeil plus étendu, il ne faut pas négliger certaines pathologies qui peuvent se cacher derrière ce besoin de sieste fréquent. En effet, l’hypersomnolence, qu’on appelle désormais hypersomnie, est une maladie qui traduit un besoin excessif de sommeil. Plus fréquent durant l’adolescence, les personnes atteintes d’hypersomnolence ressentent une fatigue persistante et ont souvent du mal à rester éveillées et alertes au cours de la journée, même après une nuit de sommeil prolongée.

Il existe cependant un trouble d’hypersomnolence qui apparaît plus fréquent chez le troisième âge : la somnolence diurne excessive . Cette pathologie se définit par « un besoin non désiré de dormir » pendant la journée, en dehors des horaires de sommeil classique.

Mais alors comment différencier une sieste nécessaire d’une hypersomnolence ou d’une somnolence diurne excessive ? Cela peut paraître anodin, mais pour le savoir, il faut connaître son coprs et ses ressentis. Si vous jugez que la fatigue et le besoin de sommeil ne sont pas justifiés, il faut consulter un médecin.

Comment savoir si une personne âgée est atteinte d’hypersomnolence ?

Le diagnostic de l’hypersomnolence chez les personnes âgées nécessite une approche particulière. Les changements naturels dans les habitudes de sommeil avec l’âge et de la présence potentielle de conditions médicales coexistantes peuvent biaiser le résultat. Mais quelques tests peuvent aider à poser un diagnostic clair. 

  • Polysomnographie : la polysomnographie est une étude du sommeil nocturne qui surveille les cycles de sommeil, les mouvements corporels, la respiration, et l’activité cérébrale.
  • Test de latence d’endormissement multiple (MSLT) : ce test mesure la rapidité avec laquelle la personne s’endort dans un environnement calme pendant la journée, ce qui aide à évaluer la somnolence diurne excessive.
  • L’échelle de somnolence d’Epworth : cet outil de diagnostic mesure le niveau de somnolence diurne via un simple questionnaire. 
  • Évaluation des conditions coexistantes : Les personnes âgées peuvent avoir des troubles médicaux comme l’apnée du sommeil, des troubles du rythme circadien, la dépression, ou des effets secondaires de médicaments, qui peuvent tous contribuer à l’hypersomnolence.

Pourquoi l’hypersomnolence doit alerter les personnes âgées ?

L’excès n’est jamais bon et trop dormir n’échappe pas à la règle. Ce besoin de sommeil excessif peut s’expliquer par une fatigue interne en raison du développement d’une pathologie que le corps essaie de combattre. Une étude américaine a d’ailleurs révélé que des troubles du sommeil sévères pourraient signaler un début de neurodégénérescence. Ils ont observé que les seniors qui profitent de plus de 9h de sommeil par nuit étaient plus vulnérables au développement d’une maladie neurologique comme le syndrome d’Alzheimer.

Ainsi, si vous ressentez une fatigue qui ne s’explique pas par un manque de sommeil ou une activité physique intense, consultez rapidement un médecin.

À SAVOIR

La somnolence diurne excessive peut être associée à certaines pathologies du sommeil, telles que la narcolepsie, le syndrome des jambes sans repos, la dépression ou encore l’apnée du sommeil.

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Marie Briel
Journaliste Ma Santé. Après un début de carrière en communication, Marie s’est tournée vers sa véritable voie, le journalisme. Au sein du groupe Ma Santé, elle se spécialise dans le domaine de l'information médicale pour rendre le jargon de la santé (parfois complexe) accessible à tous.

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