Une femme qui souffre du syndrome de congestion pelvienne.
Le syndrome de congestion pelvienne concernerait jusqu’à 1 femme sur 3 qui souffre de douleurs pelviennes, selon le Journal de Médecine Vasculaire. © Adobe Stock

La congestion pelvienne touche de nombreuses femmes sans qu’elles le sachent. Douleurs chroniques, inconfort pendant les règles ou après un accouchement, sensation de pesanteur dans le bas-ventre… Ces signes ne sont pas à banaliser. Ce syndrome, souvent ignoré, mérite pourtant toute notre attention. On fait le point.

Le syndrome de congestion pelvienne (ou « syndrome de congestion pelvienne chronique ») se manifeste par la dilatation excessive des veines dans la région pelvienne, un peu comme des varices… mais localisées dans le bassin. Résultat, une mauvaise circulation sanguine, des douleurs lancinantes et un quotidien parfois invivable.

Ce syndrome touche principalement les femmes en âge de procréer, en particulier après une ou plusieurs grossesses. En cause ? La pression exercée par l’utérus sur les veines, les bouleversements hormonaux, et une prédisposition génétique.

Congestion pelvienne : les symptômes à reconnaître

Les signes du syndrome de congestion pelvienne sont souvent discrets au début. Pourtant, certains symptômes doivent alerter :

Autant de signes qui peuvent aussi se confondre avec d’autres maladies comme l’endométriose ou le syndrome de l’intestin irritable. D’où l’importance d’un bon diagnostic.

Comment poser un diagnostic de congestion pelvienne ?

Le diagnostic du syndrome de congestion pelvienne repose sur plusieurs étapes :

  • Entretien médical pour bien cerner les douleurs et leur fréquence
  • Échographie pelvienne, en particulier par voie endovaginale
  • IRM pelvienne : c’est l’examen clé. L’IRM permet de visualiser avec précision les veines dilatées dans la région pelvienne
  • Phlébographie pelvienne : un examen plus invasif, parfois utilisé pour confirmer le diagnostic ou avant un geste d’embolisation

Il arrive que le syndrome de congestion pelvienne soit diagnostiqué fortuitement lors d’un examen pour une autre pathologie.

Traitements médicaux classiques

  • Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) : pour soulager la douleur
  • Traitements hormonaux : certains progestatifs peuvent limiter la dilatation veineuse
  • Embolisation : c’est LA référence dans les cas modérés à sévères. Ce traitement consiste à boucher les veines anormales avec un produit injecté par un radiologue interventionnel. C’est peu invasif, réalisé sous anesthésie locale et efficace dans plus de 70 % des cas selon les données de la Société Française de Radiologie.

Congestion pelvienne traitement naturel : quelles alternatives ?

Quand la douleur est modérée ou en complément d’un traitement médical, certaines approches naturelles peuvent aider :

  • Activité physique régulière : favorise le retour veineux
  • Rééducation périnéale : pour renforcer les muscles du plancher pelvien
  • Yoga et étirements ciblés : pour soulager les tensions
  • Plantes veinotoniques (vigne rouge, hamamélis, marron d’Inde) : à utiliser avec l’accord de son médecin
  • Alimentation équilibrée : pour limiter les inflammations et maintenir un bon poids
  • Éviter les stations debout ou assises prolongées : bouger régulièrement dans la journée

Ces traitements naturels ne remplacent pas une prise en charge médicale, mais ils peuvent réellement améliorer le confort au quotidien.

Oui, bien que rare, on parle aussi de congestion pelvienne chez l’homme, notamment en lien avec le syndrome de Nutcracker (un syndrome abdominal douloureux provoqué par la compression de la veine du rein gauche) ou certaines compressions veineuses.

Les symptômes peuvent inclure des douleurs testiculaires ou pelviennes diffuses, mais le diagnostic reste complexe.

Pendant la grossesse, les changements hormonaux et l’augmentation du volume sanguin favorisent parfois une congestion pelvienne début grossesse. 

Il est donc difficile de distinguer les douleurs dites « normales » de celles liées à un véritable syndrome veineux. Une surveillance adaptée est donc essentielle, surtout si les douleurs persistent après l’accouchement.

À SAVOIR

Le syndrome de congestion pelvienne est une pathologie encore trop souvent sous-diagnostiquée. Selon une étude publiée dans le Journal de Médecine Vasculaire, il représenterait 16 à 33 % des cas de douleurs pelviennes chroniques chez les femmes.​

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Marie Briel
Journaliste Ma Santé. Après un début de carrière en communication, Marie s’est tournée vers sa véritable voie, le journalisme. Au sein du groupe Ma Santé, elle se spécialise dans le domaine de l'information médicale pour rendre le jargon de la santé (parfois complexe) accessible à tous.

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